Depuis 39 ans, ils enquêtent sur les observations d’OVNIs

Crédits : Pixabay

Le Geipan est un service unique en Europe. Chargé d’enquêter sur les objets volants non identifiés à des fins scientifiques et pédagogiques, ce service est à l’écoute des personnes témoins d’étranges apparitions.

Le Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN), créé en 2005 et basé à Toulouse, est un service du Centre national d’études spatiales (CNES). Sa spécialité est l’étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Ce service est la continuité du Groupe d’étude des phénomènes aérospatiaux non-identifiés (GEPAN) existant depuis 1977, créé à l’époque par le scientifique français Claude Poher.

Unique en Europe, le Geipan trouve des équivalents seulement au Chili et au Pérou. Ce service est composé de quatre membres à l’écoute des témoins ; pas moins de 304 témoignages ont été recueillis durant les 12 derniers mois.

« On est là d’abord pour regarder les choses de façon très objective. On part du principe qu’on peut trouver une explication » explique Murielle Richard, l’une de ces membres.

En effet, lorsque le Geipan recueille un témoignage, la situation est évaluée au niveau de sa consistance et de son étrangeté, avant de procéder à des enquêtes relatives au trafic aérien, à la météo, ou encore à l’astronomie. Le but est de trouver une explication rationnelle à chaque témoignage.

« À 80 %, il y a une mauvaise estimation de distance. Un témoin ne peut pas estimer la distance d’un objet qu’il n’a jamais vu. C’est la clé de toutes les méprises ufologiques » explique Xavier Passot, responsable du Geipan.

Ainsi, la plupart des visions relatées dans les témoignages ne sont en réalité que des ballons, des avions, des lanternes asiatiques ou encore des insectes ; sans compter la foudre, la silhouette de Vénus (en fonction du temps), les lasers et bien sûr les canulars.

Le Geipan a débuté en 2007 la mise en ligne de ses archives qui répertorient 2343 cas, avec même des procès-verbaux de gendarmerie datant de 1937. Côté résolution des affaires, 55 % d’entre elles sont clairement expliquées (catégorie A) ou élucidées sans que la source n’ait été clairement donnée (B). Ensuite, il y a les cas manquants d’informations, donc non diagnostiqués, représentant 35 % des cas (C). Enfin, environ 10 % des cas (D) n’ont jamais été clarifiés malgré des informations complètes.

Voici un extrait d’une interview de Xavier Passot publié sur la chaine Youtube BTLV-TV :

Sources : RTLLe Journal du Centre