Découvrez les secrets de cette étonnante araignée gymnaste

Crédits : Capture vidéo

Cet arachnide, du nom de Cebrennus rechenbergi, est capable de mouvements pour le moins insolites et impressionnants. En effet, il est en mesure de réaliser des bonds très caractéristiques qui lui demandent en contrepartie de grandes dépenses énergétiques. Si ces dernières sont trop importantes, c’est alors la mort assurée…

Cette étrange araignée fut découverte en 2008 dans un désert du Maroc par le Professeur Ingo Rechenberg , à qui elle doit aujourd’hui en partie son nom. Celui-ci fut étonné par ses acrobaties qui lui permettaient de se déplacer à vive allure sur des terrains aussi bien descendants qu’ascendants.

C’est dans l’espoir d’en apprendre davantage qu’il en confia un spécimen à Peter Jäger, taxonomiste à l’Institut de Recherche Senckenberg de Francfort en Allemagne. Ce dernier vient d’ailleurs de publier très récemment ses découvertes dans une étude (voir ici).

On apprend ainsi qu’il s’agit d’une araignée essentiellement nocturne, puisqu’elle reste durant le jour à l’abri dans une structure en forme de tube enfouie dans le sable. En ce qui concerne son mouvement caractéristique – surnommé « flic-flac » en référence à une figure de gymnastique – celui-ci n’est produit qu’en dernier recours pour fuir face à un prédateur. Et pour cause, comme l’explique Peter Jäger : « Son coût énergétique est très important. Si elle saute plus de cinq à dix fois par jour, elle meurt ». En contrepartie, ses rotations lui permettent d’avoir un gain de vitesse allant jusqu’à deux fois et demie son allure normale.

Par ailleurs, fort de sa découverte de l’époque, le Professeur Ingo Rechenberg qui est informaticien, bionicien et spécialiste des algorithmes évolutionnistes, a voulu créer un robot capable d’imiter le déplacement de l’arachnide. Son nom ? Le Tabbot robot. Il espère que son invention pourra un jour servir dans le domaine de l’agriculture, sur le plancher océanique, voire même dans une future expédition sur Mars.

Pour en apprendre davantage sur cette araignée, retrouvez l’annonce publiée sur le site du Senckenberg Research Institute (en anglais)

Sources: Sciences et AvenirGurumed