Découverte d’une ancienne espèce inconnue du genre humain, l’Homo Naledi

Crédits : Lee Roger Berger research team / Wikipédia

Formidable découverte. Jusqu’à présent inconnue, c’est une ancienne espèce du genre humain qui vient d’être mise au jour dans une grotte en Afrique du Sud, où ont été exhumés les ossements de 15 hominidés par une équipe internationale de chercheurs. Voici l’Homo Naledi.

« Je suis ravi de vous présenter une nouvelle espèce du genre humain », a déclaré Lee Berger, chercheur à l’université du Witwatersrand à Johannesburg, lors d’une conférence de presse. Comme un symbole, c’est sur le site archéologique du « Berceau de l’Humanité », classé au patrimoine de l’Unesco, dans une grotte profonde et extrêmement difficile d’accès, qu’a été réalisée cette découverte.

Cette découverte fait suite à l’exhumation en 2013 et 2014 de 1 550 os appartenant à au moins 15 individus, parmi lesquels des bébés, de jeunes adultes et des personnes plus âgées. Il s’agirait donc de nos lointains ancêtres, une espèce encore inconnue jusque-là baptisée Homo Naledi et classée dans le genre « Homo » auquel nous appartenons.

L’Homme moderne et l’Homo Naledi partagent des caractéristiques communes, mais aussi des différences. « Certains aspects de l’Homo Naledi, comme ses mains, ses poignets et ses pieds, sont très proches de celles de l’Homme moderne. Dans le même temps, son petit cerveau et la forme de la partie supérieure de son corps sont plus proches d’un groupe pré-humain appelé australopithèque » explique Chris Stringer du Musée d’histoire naturelle de Londres. « Le mélange de caractéristiques de l’Homo Naledi souligne une fois de plus la complexité de l’arbre généalogique humain et la nécessité de conduire des recherches plus poussées pour comprendre l’histoire et les origines ultimes de nos espèces », poursuit-il.

Cerveau minuscule et corps élancé

L’Homo Naledi « avait un cerveau minuscule, de la taille d’une orange et un corps très élancé », selon John Hawks, chercheur à l’université de Wisconsin-Madison. Il mesurait en moyenne 1,5 mètre et pesait 45 kg. Ses mains « laissent supposer qu’il avait la capacité de manier des outils », ses doigts étaient extrêmement incurvés, tandis qu’« il est pratiquement impossible de distinguer ses pieds de ceux d’un homme moderne », précise un communiqué. « Ses pieds et ses longues jambes laissent penser qu’il était fait pour marcher longtemps. »

Cette découverte, qui vient compliquer un peu plus le tableau des hominidés, pourrait permettre d’en apprendre davantage sur la transition, il y a environ 2 millions d’années, entre l’australopithèque primitif et le primate du genre homo, notre ancêtre direct. Pour le moment, les 1 550 ossements découverts sur ce site archéologique truffé d’informations sur nos ancêtres n’ont pas été datés.

Sources : levif, 20minutes, universityofjohannesburg