Découverte de 21 types d’empreintes de dinosaures dans le « Jurassic Park » australien

«  Sans précédent ». C’est en ces termes que les paléontologues décrivent leur découverte réalisée en Australie après avoir examiné des milliers d’empreintes dans des roches dont l’âge va jusqu’à 140 millions d’années.

Dans le Waldamany, une région reculée de l’Australie-Occidentale aussi appelée le « Jurassic Park australien », une équipe de paléontologues locaux a mis au jour 21 types différents d’empreintes de dinosaures dans des roches datant jusqu’à 140 millions d’années comme l’annonce l’Université du Queensland ce lundi 27 mars. Cette découverte a été réalisée après analyse de milliers d’empreintes qui s’étend sur une distance de 25 kilomètres.

Il s’agit là tout simplement de l’assemblage d’empreintes le plus divers de la planète. « C’est sans précédent dans le monde », commente Steve Salisbury, principal auteur d’une étude publiée par le Memoir of the Society of Vertebrate Paleontology. « C’est très important, c’est la trace de dinosaures non aviaires dans la partie occidentale du continent et notre seul aperçu de la faune des dinosaures australiens pendant la première moitié du Crétacé inférieur. C’est un endroit magique, c’est le Jurassic Park australien dans un paysage sauvage spectaculaire », ajoute le chercheur.

Cette analyse des empreintes dans cette région reculée d’Australie aura duré cinq ans (entre 2011 et 2016) et nécessité plus de 400 heures pour identifier les 21 types de traces différentes représentant quatre principaux groupes de dinosaures. « Il y a cinq types différents d’empreintes de dinosaures prédateurs, au mois six types d’empreintes de sauropodes herbivores à long cou, quatre types de traces d’ornithopodes herbivores bipèdes et six types de traces de dinosaures à armure », complète Steve Salisbury.

Cette découverte majeure et sans précédent aurait tout à fait pu ne jamais être réalisée. En effet, en 2008, le gouvernement d’Australie-Occidentale avait désigné ce site comme idéal pour y établir un immense projet de traitement de gaz naturel. Ce sont les aborigènes, vraisemblablement convaincus de l’existence de ces traces, qui ont alerté les paléontologues afin qu’ils procèdent à des fouilles. Bien leur en a pris puisqu’en 2011, le site a été classé héritage national en 2011, ce qui a valu l’abandon du projet d’exploitation du site.