Les débris spatiaux et leur potentielle retombée sur Terre, une menace pour l’Homme ?

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Depuis plus d’un demi-siècle, les débris spatiaux se multiplient au gré des missions et autres lancements de satellites. Alors qu’aucune victime n’a jamais été déplorée, les chutes de débris se multiplient et certains d’entre eux sont plus dangereux que d’autres.

Depuis 1957 et le début de l’activité spatiale avec le lancement du satellite soviétique Spoutnik 1, plus de 7 000 autres satellites ont été envoyés dans l’espace. Aujourd’hui, seulement 800 d’entre eux sont actifs et l’orbite terrestre est devenue une sorte de poubelle car un peu moins de 30 000 débris spatiaux de plus de 20 cm y stagnent. Ces débris peuvent aller de la simple sangle aux étages de fusées, en passant évidemment par les satellites devenus obsolètes.

Il s’avère qu’une grande majorité de ces débris restent en orbite autour de notre planète mais certains peuvent retomber, comme ce sera le cas de la station spatiale chinoise Tiangong-1 dans quelques mois. Les chutes sont régulières mais les agences spatiales responsables s’arrangent habituellement pour faire en sorte que ces objets se désintègrent dans l’atmosphère ou s’écrasent dans le cimetière des objets spatiaux situé au milieu de l’océan Pacifique.

La station spatiale expérimentale Tiangong-1 lancée en 2011 est devenue obsolète en 2013 et la Chine en a perdu le contrôle, il est devenu impossible d’actionner les moteurs permettant à l’engin de rester en orbite « idéale ». Ainsi, Tiangong-1 (8,5 tonnes pour 10 m de long) se dirige inexorablement vers la Terre, un trajet qu’il est possible de suivre sur le site de tracking N2YO.

Si les chutes incontrôlées de débris spatiaux ne sont pas une nouveauté, aucune victime n’a été rapportée jusqu’à aujourd’hui. Évoquons, par exemple, la chute de la première station spatiale Skylab (1979) dans le désert australien, la dislocation de la station soviétique Salyout 7 au-dessus de la ville argentine de Capitán Bermúdez (1991) ou, plus récemment, un morceau de la fusée Ariane VA221 ayant décollé du site de Kourou en Guyane, retombé dans un marais du nord brésilien (2015).

Concernant le module chinois Tiangong-1, la NASA a rappelé dans une présentation (PDF en anglais/11 pages) que les probabilités qu’un débris spatial touche un être humain étaient de 1 sur 3 200, compte tenu du fait que les océans recouvrent 70 % de la surface terrestre et que seulement 2,5 % des terres émergées sont habitées.

Sources : MashableRFI