Combien pèsent les nuages et pourquoi ceux-ci ne tombent-ils pas ?

Crédits : Max Pixel

Saviez vous que la masse des nuages pouvait atteindre plusieurs centaines de milliers de tonnes ? Dans ce cas, comment ces derniers font-ils pour ne pas s’effondrer en direction du sol ?

Lorsque l’on observe le ciel, les nuages nous paraissent légers, puisque ceux-ci flottent dans les airs. Le fait est que c’est tout le contraire, car ils peuvent peser environ 500 000 tonnes, voire davantage ! En réalité, cela dépendra de l’étendue du nuage, si bien que plus celui-ci sera long, plus il sera chargé de particules d’eau et de glace. Ceux-ci contiennent également beaucoup d’air et de poussière.

L’eau et la glace présentes dans les nuages proviennent de la condensation de vapeur d’eau après que celle-ci se soit refroidie en s’élevant dans les airs. Ensuite, les conditions de pression, de température, de vitesse et de direction des vents détermineront de quel type de nuage il sera question. Or suivant le type de nuage, la masse ne sera pas la même. En effet, un simple cumulus peut dépasser le million de tonnes, tandis qu’un énorme cumulonimbus de 15 km de long pour 10 km de largeur peut attendre le milliard de tonnes !

Le fait est que les nuages, sous leur propre poids, ne s’effondrent pas au sol. Comment cela est-il possible ? Pour le comprendre, il faut s’intéresser à leur structure. Chaque nuage a une masse volumique plutôt faible, car les gouttelettes d’eau et les cristaux de glace ne représentent qu’un petit millionième du volume total.

De plus, l’air peut être très sec à l’extérieur du nuage et les gouttelettes peuvent s’évaporer facilement. Ces mêmes gouttelettes sont d’ailleurs minuscules, ne mesurant qu’un centième de millimètre de diamètre, si bien que celles-ci tombent très lentement et peuvent facilement être freinées ou repoussées vers le haut par le vent, plus précisément les courants d’air chauds ascendants.

En revanche, lorsque le phénomène de coalescence se produit et que les gouttes deviennent plus grosses, la chute est un peu plus rapide. C’est ce qui formera des traînées de précipitation sous les nuages qui pourront atteindre le sol sous forme de pluie, de neige ou encore de grêle – mais en aucun cas le nuage ne s’écrasera au sol.

Sources : Sciences et Avenir – Courrier International