Chine : des casques pour surveiller les émotions des salariés

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Des casques pour détecter et surveiller ce qu’éprouvent les employés sont utilisés par plusieurs sociétés en Chine. Ces capteurs cérébraux seraient capables de repérer les employés enclins à l’endormissement, à la colère ou encore au stress.

Des employés ont été équipés d’un casque muni de capteurs cérébraux, une mesure trouvant sa source dans la volonté de mieux adapter le rythme de travail et d’augmenter la productivité, selon la direction de la société Hangzhou Zhongheng Electric (Chine) dont les propos ont été rapportés par le South China Morning Post dans un article publié le 29 avril 2018.

Les travailleurs portent donc des casquettes ou des casques équipés de capteurs ayant la possibilité de détecter la colère, le stress, la fatigue ou encore l’anxiété, puis d’envoyer les données vers un ordinateur dont la mission est de surveiller les variations de ces émotions. Il s’agit de repérer les employés trop émotifs, jugés en quelque sorte dangereux pour toute la chaîne de production.

Dans le cas d’un employé peu à l’aise, le manager peut ainsi demander à ce dernier de faire une pause, prendre sa journée ou encore changer de poste. La direction de l’usine chinoise a expliqué avoir eu affaire à des protestations lorsque la mesure a été mise en place, car les employés avaient peur que les capteurs puissent lire dans leurs pensées, et cela peut évidemment se comprendre.

Il s’avère qu’une douzaine d’entreprises chinoises ont adopté ce genre de dispositif, à l’instar de certaines compagnies de transport ainsi que dans l’armée. Par exemple, un conducteur de train fatigué, dont la capacité à se concentrer est mise à mal, pourra voir le système lui lancer une alerte sonore.

Dans l’aviation civile chinoise, il est également question d’équiper les pilotes de ce genre de capteurs. Selon l’un des professeurs enseignant dans cette institution, la sécurité publique est plus importante que la vie privée des pilotes qui devront accepter de sacrifier cette dernière de façon partielle.

Sources : South China Morning Post – Slate