Le chagrin d’amour et ses étonnants effets sur le cerveau

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La maladie d’amour n’est pas imaginaire, à en croire les conclusions de plusieurs équipes de scientifiques qui se sont penchées sur l’activité cérébrale des personnes dont le cœur a été récemment brisé. Cette activité est la même que celle d’un toxicomane en manque.

La plupart des personnes qui ont déjà eu le cœur brisé connaissent cette sensation désagréable de manque et de peine, à la limite de la douleur physique, qui peut faire perdre le goût des choses pour se laisser aller. Comment ce chagrin d’amour agit-il sur notre cerveau ? Plusieurs équipes de scientifiques s’y sont intéressées.

Pour cela, ils ont utilisé la technique d’imagerie par résonance magnétique (IRM) afin d’observer le cerveau de personnes ayant connu une douloureuse rupture récente. D’abord, aucune activité anormale n’a été constatée dans la région du cerveau associée à la douleur physique. Mais un chagrin d’amour libère des hormones liées au stress telles que le cortisol ou l’adrénaline, ce qui peut entraîner des nausées, une sensation de manque d’air ou bien encore par un ralentissement du rythme cardiaque.

Il y a quelque temps, une équipe de scientifiques a demandé à une quinzaine de personnes récemment quittées et toujours « intensément amoureuses » d’observer des photos de leur ex (cruelle science). Dans le même temps, les scientifiques observaient leur activité cérébrale par IRM. Résultat, celle-ci était la même que celle d’un toxicomane en pleine crise de manque. Tomber amoureux est donc similaire à l’addiction à une drogue, qui en l’occurrence est la dopamine, l’hormone du désir et du bonheur.

Lors d’une rupture, ce sentiment d’amour obsessionnel que l’on ressent est exactement le même qu’au début d’une relation, lorsque l’on veut toujours être avec la personne, mais dans le sens inverse. Sauf que la personne n’est plus là ce qui accentue cette sensation de manque. On dit souvent que seul le temps peut réparer les choses et faire en sorte que cela aille mieux pour une personne qui vit un chagrin d’amour. Selon une étude de 2015, c’est tout à fait vrai, et il faudrait en moyenne trois mois de sevrage pour y parvenir et passer à autre chose.

Source : ncbi

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