On connaît exactement l’endroit où la sonde Cassini s’est écrasée sur Saturne

Le site de l'accident de la sonde Cassini dans l'atmosphère de Saturne, entouré de blanc. Crédit: NASA / JPL-Caltech / Institut des sciences spatiales

La sonde Cassini s’est écrasée sur Saturne il y a quelques mois, mais on peut encore découvrir quelques-unes des milliers d’images renvoyées vers la Terre. L’une d’elles nous révèle même le lieu où la sonde a disparu des radars.

Après près de 20 ans de bons et loyaux services et autres découvertes, la sonde Cassini terminait sa mission le 15 septembre 2017 en plongeant dans l’atmosphère de Saturne, avant de mourir. Si la mission n’est plus, les chercheurs sont aujourd’hui encore toujours occupés à examiner les données renvoyées par la sonde. Celles-ci incluent une mosaïque d’images capturées par les appareils-photo de Cassini. L’une d’elles indique notamment l’endroit où la sonde entrerait dans l’atmosphère de Saturne quelques heures plus tard.

L’image ci-dessus a été prise par la caméra grand-angle de Cassini le 14 septembre 2017, lorsque la sonde était à une distance d’environ 634 000 km de Saturne. Des filtres spectraux rouges, verts et bleus ont été utilisés pour cette photo, de sorte que nous puissions admirer la scène dans des couleurs quasi naturelles.

Crédits : Tpsdave/Pixabay

La mission Cassini fut incroyable. Après avoir atteint le système de Saturne le 1er juillet 2004, la sonde commençait une série d’orbites autour de cette planète, survolant également plusieurs de ses lunes. Au premier rang se trouvent Titan – la plus grande – et Encelade qui, comme le suggèrent les données renvoyées par Cassini, pourraient potentiellement abriter des formes de vie microbienne. Sur Titan, Cassini nous a révélé des lacs et des mers de méthane, l’existence d’un cycle méthanogène (similaire au cycle hydrologique de la Terre) ainsi que la présence de molécules organiques. Sur Encelade, Cassini a pu examiner les panaches mystérieux émanant du pôle sud, révélant qu’ils s’étendaient jusqu’à l’océan intérieur de la lune et contenaient des molécules organiques, mais aussi des minéraux hydratés.

Pour le plaisir, je vous invite à (re)voir l’une des plus belles captures de la sonde. Dans cette vue de 2009, la lune glacée Rhéa passe devant Titan. Certaines différences entre les deux lunes sont facilement apparentes. Alors que Rhéa est un monde sans air, l’atmosphère riche en azote de Titan apparaît clairement autour de l’astre.

Crédit : Nasa / JPL-Caltch / Institut des sciences spatiales

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