Ces français imaginent à quoi pourrait ressembler le « Manhattan du désert » !

Crédits : eVolo

La ville de Chibam (Yémen) est la plus ancienne ville du monde à avoir utilisé la construction verticale nommée « maison-tour ». Afin de pérenniser la ville face à la situation actuelle dans le pays, des architectes français proposent de trouver de la verticalité d’une façon incroyable !

Le concept Manhattan du désert a récemment reçu la mention honorable à l’issue du concours Skyscraper Competition 2018 du magazine spécialisé en architecture eVolo. Il est question de préserver le patrimoine culturel du Yémen, un pays en proie à des conflits armés qui font rage depuis plusieurs mois.

Le concept s’est penché sur Chibam, une petite municipalité d’environ 20 000 habitants datant du XVIe siècle et faisant partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette ville est tout simplement considérée comme étant la première à avoir utilisé des constructions qui s’apparentent à nos immeubles d’aujourd’hui, les « maisons-tours ». En effet, ces petits gratte-ciels de boue peuvent s’élever jusqu’à sept étages.

Cependant, la situation actuelle au Yémen met en péril l’intégrité de ce genre de constructions. En conséquence, les architectes français Estelle Filliat, Charlotte Ferreux, Duc Truong, et Elias Vogel ont imaginé un concept intéressant avec cette proposition d’extension de la ville en construisant dans les sols ! Cela est pertinent dans la mesure où la ville est limitée par ses remparts. Les architectes estiment que le sous-sol peut représenter une solution d’extension par l’utilisation des ressources qui y sont également présentes : l’eau de la nappe phréatique, l’inertie thermique du sol ainsi que la boue elle-même.

Crédits : eVolo

Il faut savoir que les constructions en boue nécessitent un entretien important, comme le passage d’une couche supplémentaire chaque année sur la façade des bâtiments. Or, les architectes pensent que l’extraction de la boue du sous-sol pourrait permettre à chaque fois d’étendre les bâtiments d’un mètre par le bas. Par ailleurs, il est également question des ponts qui connectent les bâtiments entre eux, qui devront être multipliés à la fois pour faciliter l’extraction de la boue et également pour remplacer à terme le réseau de rues actuel.