Mis au point par des chercheurs écossais, le Phœnix est ce qu’on pourrait qualifier de dirigeable-avion. Polyvalent, cet appareil serait doté d’une longévité hors normes et pourrait trouver des applications dans le domaine des satellites.
De dirigeable à planeur
Selon un communiqué publié le 23 avril 2019, des chercheurs de l’University of the Highlands and Islands (Écosse) sont à l’origine du dirigeable-avion Phœnix. S’il s’agit d’un appareil très prometteur, ce dernier n’a en revanche pas encore été testé en conditions réelles. Dans le même genre d’appareil, citons le projet Stratobus de Thalès Alenia Space lancé en 2009 et prévu pour 2019.
À la différence du Stratobus, le Phœnix est doté d’un système de propulsion autonome, mais ne comporte aucun moteur ! En effet, le fuselage est rempli d’hélium afin de permettre à l’appareil de s’élever dans les airs à la manière d’un dirigeable. Un autre phénomène se produit à l’intérieur afin d’alourdir l’appareil. L’air provenant de l’atmosphère est comprimé et devient ainsi plus dense. Résultat ? Après avoir pris de la hauteur, le Phœnix se transforme en une sorte de planeur dont la perte d’altitude se produirait très lentement.
Totalement autonome
Le dirigeable-avion Phœnix pourrait de cette façon évoluer sur de très longues distances et ainsi « survivre » durant des semaines voire des mois dans les airs ! Selon les chercheurs, l’engin se déplacerait dans les airs comme peut le faire le marsouin dans l’eau (via l’oscillation). Il s’agit d’un principe très similaire à la technique de la propulsion à flottabilité variable déjà utilisée sous l’eau. En revanche, étant donné que l’air est beaucoup moins dense que l’eau, ce principe est plus difficile à appliquer dans les airs.
Outre l’absence de moteur, il faut savoir que les compresseurs ont tout de même besoin d’énergie. Ainsi, la queue et les ailes de l’appareil – en fibre de carbone – sont dotées de panneaux solaires. De plus, une pile à combustible à hydrogène réversible et une batterie rechargeable sont également installées à bord du Phœnix.
Pour l’instant, l’engin n’a pas été placé en conditions réelles, mais a été testé soufflerie afin d’optimiser son aérodynamisme. Selon les porteurs du projet, le Phœnix serait capable d’atteindre une altitude de 20 000 mètres. Il s’agit d’une altitude deux fois plus importante que celle des vols commerciaux, si bien que le Phœnix pourrait servir de satellite low-cost et zéro émission.
Sources : BBC News – New Atlas
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