Des caméras nous en apprennent un peu plus sur la vie des baleines

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Avec l’objectif d’en apprendre plus sur la vie et le comportement des cétacés et étudier l’impact du recul des glaces en Antarctique sur eux, une équipe scientifique a équipé des baleines de caméras et de balises.

Le mardi 11 avril 2017, la Division antarctique d’Australie (AAD) a annoncé que le projet d’installation de caméras et de balises sur la peau de certaines baleines a permis à des scientifiques australiens et américains d’en apprendre un peu plus sur leur comportement et leur façon de se nourrir.

Ce projet vise à étudier l’impact du recul des glaces en Antarctique sur les cétacés qui vivent dans les eaux du détroit de Gerlache, ainsi qu’à comprendre les comportements alimentaires de ces animaux sous l’eau. « Approfondir nos connaissances sur le lieu où les baleines se nourrissent, la fréquence de leurs repas, où elles vont, où elles se reposent nous permettra d’informer les décideurs sur les programmes de protection », déclare à ce sujet Ari Friedlaender, un spécialiste des cétacés à l’Université d’État de l’Oregon, aux États-Unis.

Le spécialiste explique que cette étude va permettre d’observer l’alimentation des cétacés en krill (Euphausia Superba), de petites crevettes que l’on trouve essentiellement dans les eaux froides de l’Antarctique (Krill signifie « nourriture de baleine » en norvégien), ainsi que la manière dont les baleines s’adaptent à toute évolution de la population de krill liée au réchauffement climatique ou à l’impact de l’acidification des océans.

Ces caméras, accrochées par ventouse au dos des baleines durant 24 à 48 heures avant de se détacher et d’être repêchées, ont pu permettre pour le moment d’étudier le quotidien de ces baleines. « Nous avons pu observer que les baleines passent une bonne partie de la journée à socialiser et à se reposer et s’alimentent principalement le soir et la nuit », a expliqué Ari Friedlaender.

Pour l’organisation WWF Australia qui participe financièrement au projet, il s’agit également de rendre l’habitat des baleines plus résilient en mettant la lumière sur l’impact du changement climatique ou de la surpêche du krill, véritable fléau dans les eaux de l’Antarctique.