Le café est-il condamné à disparaître ?

Crédits : Devanath / Pixabay

La fève de café est-elle vouée à disparaître à moyen terme ? Cela pourrait être le cas si le réchauffement climatique continue sa trajectoire actuelle, à en croire les conclusions du dernier rapport du Climate Institute

L’institut de recherche indépendant Climate Institute a publié un nouveau rapport dans lequel l’avenir du café semble s’écrire en pointillés. Dans celui-ci, on apprend que le réchauffement climatique pourrait avoir raison des fèves de café. D’abord, à l’horizon 2050, la moitié des terres agricoles mondiales favorables à la culture de café pourraient être inutilisables à cause de la hausse des températures, des parasites et des champignons. Ensuite, en 2080, on pourrait tout simplement ne plus avoir de café cultivé naturellement.

Une disparition de cette industrie aurait un impact direct sur les quelque 120 millions de personnes qui en vivent et en dépendent, puisque beaucoup sont dans des pays pauvres. En effet, pour une majorité des 70 pays qui produisent du café, cette industrie est située au cœur de l’économie. Par exemple, l’exportation de café représente 59% des recettes d’un pays comme le Burundi. En Éthiopie, ce sont 33% des exportations qui concernent les fèves de café, 17% au Nicaragua.

« À l’ avenir, il est difficile d’imaginer les prix à la consommation être autre chose que durement touchés par le déclin à long terme prévu dans les zones de culture, et d’autres impacts d’un climat de plus en plus hostile » peut-on lire dans le rapport de l’Institut. « De plus en plus de phénomènes météorologiques extrêmes dans les principales régions productrices de café semblent sur le point de créer des pénuries d’approvisionnement, et des conditions plus chaudes vont altérer la saveur et de l’arôme. Même le café instantané est susceptible d’être durement touché dans un monde où la température globale a augmenté de 3°C ou plus« .

La hausse des températures pourrait bien avoir plusieurs impacts sur les cultures de café, avec notamment la propagation de champignons qui dévastent les plantes, mais également, au cours des prochaines décennies, on prévoit que la production de café se déplace loin de l’équateur et des montagnes, engendrant par la même occasion la déforestation.

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