Plus aucune station de ski en dessous de 2 500 mètres à l’horizon 2050 ?

Et si à l’avenir, faire du ski devenait une mission quasi impossible ? Une nouvelle étude estime qu’il y a du souci à se faire de ce côté-là. Le réchauffement climatique causera de manière progressive une baisse d’un tiers de la couverture neigeuse des Alpes en général.

Plus de stations de ski en dessous de 2 500 mètres d’altitude ? Pas grave, nous irons dans des stations de haute montagne ! Cependant nul doute que si cela se produit, il y aura beaucoup moins de stations et les prix des forfaits, locations, hôtels, restaurants et autres grimperont en flèche. Il faut donc s’intéresser à la source du problème un peu plus en profondeur.

La nouvelle étude affirmant un tel changement synonyme de catastrophe pour les amateurs de sports d’hiver a été menée par le Laboratoire Cryos de l’école polytechnique fédérale située à Lausanne (Suisse). Publiée le 16 février 2017 dans la revue The Cryosphere, l’étude paraît très sérieuse. Celle-ci a été basée sur l’engagement pris par les états lors de la COP 21 qui s’était déroulée fin 2016 à Parispour un maintien de la hausse de la température en surface en dessous de 2 °C.

Il s’avère que même si cet engagement est respecté, les Alpes perdront près d’un tiers de leur couverture neigeuse durant la saison froide. Il est alors possible d’imaginer la situation dans le cas où nous n’arriverions pas à maintenir cet engagement ! Cependant, une perte de 30 % de neige causerait déjà la disparition de toutes les stations de ski situées en dessous de 2 500 mètres d’altitude. Mais ce n’est pas tout, puisque selon les chercheurs, « la saison pourrait commencer un mois à un mois et demi plus tard ».

Pour les scientifiques, les zones les plus touchées par le réchauffement climatique se situent en dessous de 1 200 mètres et la neige ne tiendra que très rarement jusqu’à 2 100 mètres. Par ailleurs, les experts estiment également que « si le réchauffement climatique n’est pas limité à 2 °C, la hauteur de neige pourrait baisser de 40 % même pour des altitudes supérieures à 3 000 m ».

Le secteur des sports d’hiver et toute l’économie gravitant autour seront fortement impactés, mais il existe d’autres effets pervers. Selon une enquête du quotidien suisse Le Temps, la fonte des glaciers fragilise les montagnes et est source de risques autant pour les hommes que pour la biodiversité (faune et flore) qui sera mise à mal.

Sources : Le Dauphiné LibéréLe Temps