Écoutez les sons de « séismes stellaires »

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Des chercheurs ont étudié les ondes sonores internes créées par des oscillations stellaires, permettant ainsi de reconstituer les caractéristiques du nuage de gaz à partir duquel elles se sont formées.

Tout comme les sismologues utilisent les tremblements de terre pour « écouter » et « comprendre » l’intérieur de notre planète, des astronomes analysent des « séismes stellaires », permettant ainsi de sonder l’intérieur des étoiles. Ces petites ondes sonores reflètent en effet les processus en cours au cœur des étoiles et chaque étoile « tremble » à sa manière en fonction de sa classe ou de son stade d’évolution. Enregistrer et étudier ces oscillations permet ainsi de comprendre ce qui se passe à l’intérieur, les infimes oscillations visibles en surface offrant aux astronomes un aperçu de leur structure interne.

Analyser le son que produit un objet pour déterminer sa structure interne est une technique couramment employée sur Terre. En revanche, pour une étoile c’est un peu plus compliqué même si le principe reste le même. La technique s’est néanmoins affinée depuis quelques années et les astronomes sont aujourd’hui capables d’identifier certaines caractéristiques du nuage de gaz et de poussière dans lequel elle s’est formée (parfois des milliards d’années avant) en étudiant les séismes d’une étoile.

Vous pouvez entendre ci-dessous les bruits que font les séismes stellaires :

Cette nouvelle étude menée par une équipe internationale d’astronomes portait sur 48 géantes rouges réparties en deux groupes d’étoiles anciennes dans la Voie lactée, les premières formées il y a plus de 2 milliards d’années et les autres il y a 8 milliards d’années. Le problème avec l’étude des amas d’étoiles géantes, c’est qu’ils sont constamment obstrués par des quantités phénoménales de gaz et de poussière. En étudiant des grappes d’étoiles aussi anciennes, l’avantage est que la poussière et le gaz interférant ont disparu, mais les étoiles conservent encore leurs signatures sismiques. Ils ont alors pu calculer la direction de leur axe de rotation (le spin). Ils ont ainsi constaté que les spins de 70 % des étoiles étaient alignés les uns avec les autres.

Auparavant, il avait été supposé que les turbulences massives au sein de ces amas auraient brouillé l’énergie de rotation des nuages ​​où les étoiles sont nées, évitant ainsi cet alignement. Les résultats sont surprenants, mais donnent aujourd’hui aux scientifiques une raison de plus d’enquêter sur les conditions primordiales qui régnaient au cœur de ces pouponnières d’étoiles, ce qui pourrait nous amener à découvrir ce à quoi ressemblait l’Univers il y a des milliards d’années.

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