Une société néerlandaise nourrit le projet ambitieux de restaurer la banquise arctique en utilisant des pompes spéciales. Il est question d’une méthode similaire à celle qui permet la création des patinoires artificielles. En revanche, les responsables du projet affirment qu’il s’agit seulement d’une solution temporaire.
Lutter contre la disparition de la glace de mer
Aux Pays-Bas, la start-up Arctic Reflections désire restaurer la banquise arctique. Comme l’explique FastCompany dans un article publié le 1er mars 2024, la société pense utiliser une ancienne technique à l’origine destinée à la création de patinoires. Elle compte en effet utiliser des pompes afin de pulvériser de l’eau de mer à la surface de la glace. L’objectif ? Former une couche de glace supplémentaire. Or, cette nouvelle couche aurait la particularité de réfléchir la lumière du Soleil. Pour Arctic Reflections, cette initiative représenterait une solution temporaire pour sauver les calottes glaciaires et limiter ainsi le réchauffement climatique. En effet, renforcer la réflexion de la lumière solaire permettrait de limiter l’absorption de la chaleur, et donc la fonte de la glace.
« Nous nous engageons à interrompre la disparition rapide de la glace de mer arctique, qui sert de réfrigérateur mondial, en reflétant la chaleur du soleil dans l’espace à travers ses calottes glaciaires blanches. », peut-on lire sur le site Web de la start-up.
La start-up s’inspire des « IJsmeesters » (maîtres des glaces) des villages hollandais. Leur mission est de créer des patinoires en extérieur en inondant des prairies. Se forme alors une fine couche de glace. L’opération est répétée plusieurs fois afin d’obtenir une épaisseur assez importante pour permettre de patiner dessus.

Une solution temporaire en Arctique
Arctic Reflections insiste énormément sur le caractère temporaire de cette initiative. En effet, il ne s’agit en aucun cas d’une solution sur le long terme. En revanche, l’initiative pourrait permettre de gagner un peu de temps afin de mettre en place d’autres mesures pour lutter contre le changement climatique. Or, ces techniques prennent un temps considérable pour faire leur apparition et montrer une certaine efficacité comme en témoigne la dernière COP28 qui a eu lieu à Dubaï en fin d’année 2023. « Si vous n’abandonnez pas les émissions de CO2, alors cette action est inutile. », a ainsi déclaré Fonger Ypma, cofondateur d’Arctic Reflections.
Rappelons enfin que l’Arctique est une région qui se réchauffe quatre fois plus rapidement que les autres selon une étude de 2022. On observe en effet un rythme de réchauffement de + 0,75°C par décennie au nord du cercle arctique, alors que la moyenne mondiale est de « seulement » 0,2°C. Toutefois, cette hausse n’est pas homogène dans l’ensemble du bassin Arctique.
