Après 3 années stables, les émissions mondiales de CO2 repartent à la hausse

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Après trois années durant lesquelles les émissions mondiales de gaz à effet de serre issues des énergies fossiles s’étaient stabilisées, celles-ci sont de nouveau à la hausse en 2017.

En parallèle à la COP23 qui se déroule actuellement à Bonn, en Allemagne, et ce jusqu’au 17 novembre, une étude publiée par le Global Carbon Project dans son 12e bilan annuel, et réalisée par des scientifiques du monde entier, met en alerte sur les émissions de gaz à effet de serre. En effet, après que celles-ci soient restées relativement stables en 2014, 2015 et 2016, ces émissions de CO2 liées à l’industrie et à la combustion d’énergies fossiles devraient croître d’environ 2 % cette année par rapport à 2016 (entre 0,8 % et 2,9 %).

« Le monde n’a donc pas atteint son pic d’émissions. Cela montre qu’il faut agir plus fortement. Il faut oublier toute autosatisfaction », peut-on lire dans l’étude publiée dans Nature Climate Change, Environmental Research Letters et Earth System Science Data. Pour Corinne Le Quéré, chercheuse à l’Université britannique d’East Anglia et coauteure de l’étude, « c’est une grande déception. Avec 41 milliards de tonnes de CO2 émis estimés pour 2017, on risque de manquer de temps pour garder la température sous 2 °C, et, a fortiori, 1,5 °C ». Pour rappel, cet objectif avait été fixé dans les accords de Paris, au cours de la COP21.

Selon les auteurs, le mauvais élève reste la Chine. Si le pays avait réduit son recours au charbon, participant grandement à la stabilisation des émissions, elle reste génératrice de 28 % de ces gaz à effet de serre et participe fortement à cette nouvelle hausse. Du côté des États-Unis, la consommation de charbon augmentera de 0,5 %, et ce pour la première fois depuis 5 ans, freinant ainsi la baisse des émissions de CO2.

Les dix principaux pays émetteurs sont la Chine, les États-Unis, l’Inde, la Russie, le Japon, l’Allemagne, l’Iran, l’Arabie saoudite, la Corée du Sud et le Canada. Si l’on compte l’Union européenne comme un seul et unique ensemble, elle se classe 3e.