20 petites souris sont arrivées à bord de l’ISS

souris laboratoire
Crédits : Wikimedia Commons / Rama

Les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) ont reçu 20 nouveaux colocataires : des petites souris. Le but est d’étudier la façon dont les intestins et les habitudes de sommeil des habitants de la Terre répondent au stress de l’espace.

Ce plan de la NASA se fait en collaboration avec le Centre de sommeil et de biologie circadienne de l’Université Northwestern (CSCB) et est dirigé par les neurobiologistes Fred Turek et Martha Vitaterna, issus de ce même établissement. Il consiste à laisser 10 des souris dans l’espace pendant trois mois, tandis que les 10 autres resteront à la station pendant 30 jours avant de revenir sur Terre. Le but est d’étudier dans quelles mesures l’espace change la physiologie et les comportements des rongeurs. Plus précisément, les scientifiques espèrent en apprendre davantage sur la façon dont le microbiome de la souris est affecté par les voyages dans l’espace. Les chercheurs analyseront également comment l’espace affecte le rythme circadien de la souris. Ce dernier désigne un processus biologique qui se produit en cycles de 24 heures.

Ce que feront les souris dans l’espace ? Dormir, manger, faire caca. Toutes les deux semaines, les astronautes de l’ISS prélèveront des échantillons de selles de toutes les souris pour comparer leurs excréments. Ils garderont également un œil sur la façon dont les corps des souris placées dans l’espace changent par rapport à celui des souris sur Terre. Pour ce faire, un dispositif de mesure de masse spécial qui ne repose pas sur la gravité sera utilisé. Les chercheurs regarderont par ailleurs des vidéos des souris pour suivre les changements dans leur cycle de sommeil, et surveiller la densité osseuse des animaux (les os et les muscles deviennent beaucoup plus faibles dans l’espace).

Bien que les humains et les souris sont biologiquement différents, les scientifiques espèrent que toute nouvelle information sur la façon dont les intestins des rongeurs évoluent dans l’espace permettra l’élaboration de futurs traitements administrés aux astronautes – ou même aux humains sur Terre. « Protéger le microbiome, c’est protéger le système immunitaire et le métabolisme, explique Martha Vitaterna. C’est une information utile – pas seulement pour l’espace. Ce n’est pas comme si le stress était simplement qu’une affaire de vol spatial ».

Source