La capsule Starliner de Boeing peut-elle enfin briller ?

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Illustration de la capsule Starliner en orbite. Crédits : Boeing

Boeing et la NASA affirment que la capsule Starliner, censée transporter à terme des astronautes vers la Station Spatiale internationale, est finalement prête pour un vol d’essai. Ce test est prévu pour le 19 mai en espérant que les pépins techniques ne seront pas au rendez-vous.

Boeing travaille depuis 2014 au développement de sa capsule Starliner dans le cadre d’un contrat commercial signé avec la NASA pour opérer des vols vers l’ISS. À la base, Boeing devait se partager les contrats avec SpaceX et sa capsule Crew Dragon. Toutefois, alors que SpaceX a déjà opéré cinq missions en équipage depuis la mi-2020 auxquelles s’ajoutent plusieurs vols de fret, Boeing n’a enchaîné que des pépins techniques.

Fin 2019, le vaisseau avait en effet fait face à un problème de logiciel dès son entrée dans l’espace, le plaçant sur la mauvaise orbite. De ce fait, la capsule n’a pas pu rejoindre l’ISS comme elle devait le faire. Une autre erreur logicielle détectée et corrigée quelques heures seulement avant le retour du véhicule sur Terre avait également provoqué le déclenchement incorrect des propulseurs du module de service. Le véhicule avait alors failli être perdu une deuxième fois.

Ces problèmes de logiciels corrigés, la société s’était ensuite préparée pour une seconde mission sans équipage prévue le 30 juillet 2021. Là encore, la mission avait été rapidement écourtée en raison d’un problème avec plusieurs valves du système de propulsion de Starliner. La découverte avait été faite quelques heures après le décollage.

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Une capsule Starliner coiffée au-dessus de son lanceur. Crédits : Trevor Mahlmann

Prochaine tentative le 19 mai

Neuf mois se sont désormais écoulés depuis ces déboires. Entre-temps, les ingénieurs et techniciens de Boeing ont travaillé de concert avec ceux de la NASA pour résoudre le problème. Il a finalement été découvert que l’oxydant de tétroxyde de diazote qui avait été chargé sur le vaisseau spatial 46 jours avant le lancement s’était mêlé à l’humidité ambiante pour créer de l’acide nitrique. Cet acide avait alors déclenché le processus de corrosion observé à l’intérieur du boîtier en aluminium des valves. Depuis, les modèles de valves n’ont pas été changés. Cependant, les voies par lesquelles l’humidité pourrait pénétrer à l’intérieur ont été scellées. Les propulseurs du vaisseau seront également chargés plus près du lancement.

Le prochain vol d’essai de la capsule est désormais prévu pour le 19 mai prochain. Coiffé au-dessus d’une fusée de United Launch Alliance, le vaisseau tentera alors de rejoindre l’ISS comme prévu. Le succès de ce vol d’essai pourrait éventuellement permettre à Boeing de transporter un premier équipage vers l’ISS au début de l’année prochaine.

La NASA dispose bien sûr toujours du vaisseau Crew Dragon de SpaceX pour opérer ce type de vols. Cependant, dans le contexte géopolitique actuel, l’agence ne dirait pas non à une seconde option de transport d’équipage.