Une start-up française est à l’origine d’une étonnante innovation en matière de production d’énergie éolienne. Son voilier-hydrolienne est capable de capter le vent au maximum de son intensité afin d’optimiser la production d’énergie.
Des tests couronnés de succès
Fondée durant l’été 2020, Farwind Energy est une start-up basée à Nantes. Spécialisée dans la recherche de solutions concernant la production d’énergie, elle a mis au point un prototype de « voilier-hydrolienne ». Selon les responsables du projet, l’engin est capable de produire massivement de l’énergie à partir du vent en haute mer. Or, cette surprenante innovation est unique au monde.
Comme l’indiquait L’Usine Nouvelle le 9 juillet 2021, les tests concernant un premier prototype à l’échelle 1/14e ont été couronnés de succès (voir vidéo en fin d’article). Le navire en question est un catamaran embarquant un hydrogénérateur et un rotor Flettner. Un second navire jouant le rôle d’accompagnateur abritait un opérateur, dont la mission était de télécommander le prototype.
« Le voilier-hydrolienne est avant tout un voilier, c’est-à-dire un navire propulsé par le vent. Les voiles sont des rotors Flettner qui sont des cylindres verticaux en rotation autour de leur axe et qui convertissent l’énergie du vent en force propulsive grâce à l’effet Magnus », peut-on lire sur la plateforme de Farwind Energy.
Produire de l’hydrogène vert bon marché
Les tests se sont déroulés lors d’un concours de l’École Centrale de Nantes entrant dans le cadre d’un projet Weamec recevant le soutien de la région Pays de la Loire. Farwind Energy dit avoir validé dans un vent d’environ 8 nœuds (environ 15 km/h) la capacité de production, la téléopération ainsi que la manœuvrabilité du bateau.
Un mot sur le rotor Flettner. Il s’agit d’un système de voile rotative capable de très bonnes performances au niveau des vents de travers. Il faut savoir que ce genre de rotor équipe de plus en plus de navires commerciaux. En effet, ce dispositif est capable d’œuvrer pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport maritime. Voici le schéma du système :
Les tests ont permis à la start-up de confirmer deux hypothèses. La première concerne une puissance électrique de 2MW avec des conditions de vent classiques avec un navire de quatre-vingts mètres de long. La seconde évoque une production annuelle de 10 GWh. Cela permettrait alors la production d’hydrogène vert à un tarif très compétitif. La prochaine étape pour Farwind Energy consistera à fabriquer d’ici 2023 ce fameux navire de quatre-vingts mètres et apporter encore davantage de preuves de la viabilité de son système.