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Crédits : NASA

La vie existe-t-elle sur la Lune ? Ce chercheur le pense

Un scientifique planétaire de la NASA suggère que le pôle sud de la Lune pourrait être propice à la vie microbienne. Avec son équipe, ils ont en effet découvert que certains microbes terrestres pourraient potentiellement résister à ces conditions extrêmes. Ces organismes auraient pu « faire du stop » sur des météorites ou sur un atterrisseur lunaire.

Pour l’heure, il est toujours prévu que la NASA renvoie des humains sur la Lune dès 2025 dans le cadre de la mission Artemis 3, même si certains évoquent déjà 2026 ou même 2028. Quoi qu’il en soit, il s’agira du premier atterrissage humain depuis Apollo 17, il y a plus de cinquante ans. Les futurs astronautes se poseront dans la région du pôle sud lunaire, susceptible de conserver de grandes quantités de glace d’eau accessible.

Sur place, l’équipage mènera plusieurs expériences scientifiques. Il ne fait aucun doute que de grandes découvertes nous attendent et une surprise potentielle pourrait être… la détection de vie.

Des extrêmophiles terrestres sur la Lune

De nouvelles recherches suggèrent en effet que les futurs explorateurs de la région du pôle sud lunaire devraient être à l’affût de signes microbiens dans des cratères ombragés en permanence. « L’une des choses les plus frappantes que notre équipe a découvert est que compte tenu des recherches récentes sur les plages dans lesquelles une certaine vie microbienne peut survivre, il peut y avoir des niches potentiellement habitables pour une telle vie dans des zones relativement protégées sur certains corps sans air« , détaille Prabal Saxena, chercheur planétaire au Goddard Space Flight Center de la NASA.

En conséquence, le chercheur estime que ces formes de vie microbienne pourraient potentiellement survivre dans les conditions difficiles près du pôle sud lunaire, à condition d’être protégées des rayons solaires dans les cratères ombragés en permanence. Ces organismes ne seraient toutefois pas extraterrestres, mais bien de chez nous. De petits morceaux de notre planète auraient en effet pu être projetés vers la Lune sous forme de « météorites terrestres ». Il est également possible que ces organismes aient fait du stop à bord de nos atterrisseurs lunaires, en dépit des mesures de décontamination de ces véhicules.

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L’un des sites d’atterrissage envisagé pour la mission Artemis 3. Crédits : NASA/GSFC/Université d’État de l’Arizona

Un voyage compliqué

Rien ne dit que de tels microbes terrestres pourraient éventuellement survivre à un voyage dans l’espace lointain. « Alors que le transfert extraterrestre de molécules organiques à partir de sources météoritiques est très probable et effectivement observé dans notre propre analyse de météorites terrestres, le transfert de microbes à partir de sources similaires n’a pas le même poids de preuve« , précise Heather Graham, géochimiste organique à la NASA. Cependant, rappelons qu’une bactérie appelée Deinococcus radiodurans a déjà survécu à l’extérieur de la Station Spatiale internationale pendant un an.

Pour l’heure, les scientifiques travaillent encore à comprendre quels organismes spécifiques pourraient être les plus adaptés pour survivre dans ces régions. Ils cherchent également à déterminer quelles zones des régions polaires lunaires, y compris les lieux d’intérêt pertinents pour l’exploration, pourraient être les plus propices à la vie.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.