Un pays sur deux dans le monde ne fait plus assez d’enfants

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Crédits : Pexels / Lukas

Un nouveau rapport publié dans la revue The Lancet rapporte que depuis 1950, le taux de natalité dans le monde serait passé de 4,7 à 2,4 par femme. Et malgré des signes de progrès à souligner, l’impact sur les sociétés pourrait être catastrophique sur le plan démographique.

On fait dans le monde beaucoup moins de bébés qu’auparavant. Selon une récente étude, en 1950 une femme donnait naissance à 4,7 enfants en moyenne au cours de sa vie. Près de 70 ans plus tard, on observe un taux de natalité moyen de 2,4 enfants par femme. Pour les chercheurs à l’origine du rapport, un pays sur deux dans le monde ne donne ainsi pas naissance au nombre d’enfants suffisant au bon maintien de la population. De fait, ces nations se transforment peu à peu en « bombes démographiques ».

Conséquences économiques et sociales

« Selon les tendances actuelles, il y aura à l’avenir très peu d’enfants et beaucoup de personnes âgées de plus de 65 ans, et il est très difficile de soutenir la société mondiale, explique à la BBC Christopher Murray, principal auteur de l’étude. Pensez à toutes les conséquences sociales et économiques profondes d’une société structurée de la sorte avec plus de grands-parents que de petits-enfants. Nous avons atteint ce tournant où la moitié des pays ont des taux de natalité en dessous du seuil de remplacement, poursuit-il. Donc si rien ne se passe, on observera un déclin inévitable de ces populations ».

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Entre 1950 et 2017, le taux de fécondité dans le monde a chuté de 4,7 à 2,4 enfants par femme. Crédits : Pixabay/vborodinova

De nombreuses raisons

États-Unis, Chine, Bulgarie, Lettonie, Italie, Espagne ou encore Corée du Sud et Japon : de nombreux pays sont ici à l’origine de cette moyenne en baisse. Stabilité financière pour les uns, grossesses tardives pour les autres, on note également les conséquences de l’émigration qui tendent à bousculer ces chiffres. Sans compter l’appauvrissement du sperme en général. Et qui dit populations vieillissantes dit augmentation des dépenses en soins de santé et en pensions de retraite. Parallèlement, moins de naissances impliquent également moins de personnes « actives » et donc moins d’impôts pour financer les seniors.

On relève malgré tout des signes positifs à ces résultats. Une baisse du taux de natalité peut en effet s’expliquer par un meilleur accès aux différents moyens de contraception, ou à l’emploi pour les femmes, ce qui était beaucoup plus compliqué en 1950.

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