Un bébé rhinocéros noir est né au Potter Park Zoo à Lansing, dans le Michigan, le 24 décembre dernier. Une excellente nouvelle pour cette espèce encore très menacée.
« C’est un garçon ! » se sont exprimés les soigneurs dans l’annonce de sa naissance. Un flux vidéo publié sur la page Facebook du zoo nous a permis de vivre sa venue au monde. Depuis, d’autres images ont été publiées. On apprécie alors quelques moments de partage entre le petit et sa mère prénommée Doppsee.
Pour le moment ce bébé n’a pas encore de nom mais il se porte bien, selon les soigneurs du zoo, qui connaît au passage sa première naissance de rhinocéros noir depuis 100 ans. C’est également une première pour Doppsee, âgée de 12 ans.
Ce petit miracle de Noël s’inscrit dans le cadre d’un programme de conservation des espèces mis en place il y a plusieurs années par l’Association of Zoos & Aquariums. Grâce à ces efforts, un ou deux rhinocéros noirs arrivent à naître chaque année en captivité. On rappelle que la période de gestation de ces animaux est très longue – 16 mois. Après la naissance, le petit reste auprès de sa mère pendant environ 2 ans.
« Nous sommes dédiés à la conservation des rhinocéros et ne pouvons être plus enthousiastes à l’idée de cette naissance réussie« , s’est exprimée dans un communiqué Cynthia Wagner, Directrice du Potter Park Zoo.
https://www.facebook.com/potterparkzoo/videos/554995511715873/
https://www.facebook.com/potterparkzoo/videos/1018711151833534/
Le rhinocéros victime du braconnage
On rappelle que l’espèce est en danger critique d’extinction (ils sont encore environ 5 000 dans la nature) principalement à cause du braconnage qui alimente le marché asiatique.
Bien que leur corne ne soit constituée que de kératine, au même titre que nos cheveux et ongles, certaines croyances leur attribuent des vertus curatives contre le cancer et l’impuissance. Le marché est juteux; dans certains pays, la corne de rhinocéros a en effet plus de valeur que la cocaïne, l’or ou le caviar.
Pendant que certains se donnent les moyens de favoriser les naissances de ces animaux, d’autres agissent également sur le terrain pour combattre les braconniers. L’association Save The Rhino Trust, par exemple, opère dans les régions de Kunene et Erongo en Namibie (plusieurs millions d’hectares).
Leurs actions sont nombreuses. Les membres de l’association patrouillent jour et nuit dans les régions les plus reculées. Ils aident également à déplacer certains spécimens dans des zones protégées. Save The Rhino Trust travaille par ailleurs sur des formats de tourisme veillant au respect de ces animaux, et met en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles et lycées à travers le pays pour éduquer les jeunes communautés.
Enfin des formations pour devenir « trackers » et bénévole sont proposées gratuitement dans le but de renouveler les effectifs.
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