L’entreprise japonaise ispace avait perdu le contact avec son petit atterrisseur lunaire quelques secondes avant qu’il touche la surface lunaire en avril dernier. Le véhicule s’était finalement écrasé au sol. La société se prépare désormais pour une nouvelle tentative. Pour l’occasion, elle a également développé un petit rover.
La deuxième sera-t-elle la bonne ?
La société japonaise ispace avait prévu une tentative d’alunissage en avril dernier pour son atterrisseur Hakuto-R avec l’objectif de devenir la première entreprise privée à réussir cet exploit. Après l’allumage du moteur principal, l’atterrisseur s’était extrait avec succès de son vaisseau pour venir se poser dans le cratère Atlas, situé dans le quadrant nord-est de la face proche de la Lune. Cependant, le contact avec l’atterrisseur avait été perdu, suscitant des inquiétudes dans la salle de contrôle à Tokyo où les ingénieurs d’ispace observaient les événements en direct.
Un communiqué de la société avait ensuite confirmé que l’atterrisseur avait manqué de propulseur, entraînant alors une augmentation rapide de la vitesse de descente et la perte de communication avec le vaisseau. Autrement dit, Hakuto-R avait effectué un atterrissage brutal sur la Lune. Quelques semaines plus tard, la NASA avait d’ailleurs pu repérer la tombe du véhicule depuis l’orbite.
Ce n’était évidemment pas le premier échec du genre. Les difficultés d’alunissage sont en effet bien connues. Elles s’expliquent par la faible gravité lunaire, l’absence d’atmosphère significative, le terrain irrégulier et accidenté de la Lune, ainsi que par les perturbations potentielles des communications entre la Terre et la Lune.
Malgré cet échec, Takeshi Hakamada, le directeur général d’ispace, avait exprimé sa fierté du résultat, soulignant que les données recueillies permettront d’appliquer des leçons apprises aux missions futures. À terme, l’objectif principal de la société serait en effet de fournir des services de transport Terre-Lune, notamment pour la NASA qui ambitionne d’établir une présence durable sur le sol lunaire.

Un mini-rover dévoilé
Au cours de ces derniers mois, les ingénieurs d’ispace ont donc travaillé pour développer un nouvel atterrisseur. La société a également récemment dévoilé un mini-rover, visible sur la photo d’en-tête. L’objectif sera de le déployer en surface lors de sa prochaine mission d’alunissage prévue pour l’année prochaine. Le véhicule ne mesure que 26 cm de hauteur, 31,5 cm de largeur et 54 cm de longueur, avec un poids d’environ cinq kilogrammes. Il sera équipé d’une caméra HD à l’avant, utilisée pour capturer des images de la surface lunaire tout en collectant des échantillons avec une pelle.
Le nouvel atterrisseur de cette mission, nommé Resilience en accord avec la devise d’ispace « Never Quit the Lunar Quest » (« Ne Jamais Renoncer à la Quête Lunaire« ), transportera quant à lui cinq charges utiles vers la surface lunaire. ispace planifie également une troisième mission, dont le lancement est prévu pour 2026. Cette mission utilisera le nouvel atterrisseur lunaire Apex 1.0, de plus grande taille, avec une capacité de charge utile projetée de 500 kg. Reste à savoir si cette société japonaise pourra cette fois atteindre son objectif. Jusqu’à présent, toutes ces difficultés n’ont été surmontées avec succès que par les États-Unis, l’Union soviétique, la Chine et plus récemment l’Inde.
