Singapour vient d’envoyer son premier satellite imprimé en 3D dans l’espace

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Crédits : Qosmosys

Désireuse de continuer à prouver sa présence dans le domaine spatial, la cité-État de Singapour a récemment lancé son tout premier composant imprimé en 3D dans l’espace. Selon les responsables, l’impression 3D a notamment permis d’obtenir un satellite dont la masse est plus légère.

Réduction des délais de fabrication

En 2021, Singapour avait fait parler en inaugurant le tout premier élevage vertical de poissons au monde. Centre d’innovation d’envergure internationale, la cité-État asiatique s’illustre également au sein de l’industrie spatiale. En effet, Singapour a lancé son satellite Zeus-1 fin décembre 2022, via la fusée Falcon 9 de SpaceX. Comme l’indique une publication récente, la société privée de technologie Qosmosys est à l’origine du projet, en collaboration avec NuSpace et Creatz3D Singapore.

L’élaboration du satellite Zeus-1 se caractérise notamment par l’utilisation de l’impression 3D pour la conception d’une pièce. Pour les responsables, cette technique est plus rentable, mais offre aussi des résultats plus rapides, en comparaison avec l’habituelle formation de feuilles de métal impliquant des pliages et sciages complexes.

Les chercheurs ont évoqué un « matériau en feuille » très onéreux, dont la fabrication a pris deux à trois jours seulement grâce à l’impression 3D. En temps normal (via l’usinage CNC), le délai de fabrication se compterait en semaines.

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Crédits : Creatz3D

Une économie de poids non négligeable

Outre la réduction des délais de fabrication, l’impression 3D a permis de réduire la masse finale de la pièce, qui est de 362 g, soit une réduction de plus de 50 %. En effet, la pièce aurait pesé environ 800 g en utilisant les techniques habituelles. Or, il faut savoir que cette économie de poids permet une vitesse plus rapide en vertu de la seconde loi du mouvement de Newton. Autrement dit, un vaisseau plus léger obtiendra une accélération similaire en utilisant moins de force (donc moins de carburant) au moment du lancement.

Cette innovation montre donc à nouveau l’implication de Singapour dans l’industrie spatiale. Néanmoins jusqu’à présent, la cité-État se distinguait principalement par une gamme de services à destination des entreprises, notamment en ride-sharing et en collaboration avec d’autres états .

Enfin, rappelons que l’impression 3D dans la fabrication de satellite a débuté il y a déjà quelques années. En 2018, cette technique a notamment permis la création du satellite le plus léger au monde, à savoir 33,39 g seulement. À titre de comparaison, les petits satellites CubeSat (10 X 10 cm) ont une masse généralement comprise entre 1 et 10 kg.