Le 20 avril dernier, la fusée Starship s’était envolée dans le ciel du Texas avant d’exploser volontairement quelques minutes plus tard. Compte tenu des dégâts sur et autour du pad de lancement ainsi que des poursuites judiciaires qui en ont découlé, on ne s’attendait pas à un nouveau lancement du Starship avant cet automne au plus tôt. Cependant, il est possible que le retour du Starship arrive plus rapidement que prévu.
Un décollage aux multiples conséquences
L’envol du Starship n’est pas passé inaperçu. Sur place, l’énorme nuage de poussière et de débris généré avait en effet provoqué de nombreux dégâts, obligeant SpaceX a effectuer quelques travaux.
Quelques jours après cette première tentative, des militants écologistes ont également rapporté qu’une partie de ce matériel avait menacé la biodiversité de zones protégées entourant le site de lancement. En conséquence, plusieurs groupes environnementaux ont intenté un procès contre la Federal Aviation Administration (FAA) qui est chargée de donner les autorisations de vol.
Cette action en justice est importante, car si la Cour devait statuer en faveur des plaignants, la poursuite des licences du programme Starship pourrait être considérablement retardée, ce qui ne serait pas sans conséquences. De ce fait, on ne s’attendait pas à revoir l’énorme fusée décoller de sitôt. Ce mardi 13 juin, pourtant, le PDG de la société, Elon Musk, a écrit sur Twitter que le prochain test orbital pourrait avoir lieu dans seulement six à huit semaines.

Les travaux avancent
On ignore pour le moment où en est le procès. Cependant, nous savons que SpaceX est en train de réparer la rampe de lancement et d’ajouter des mises à niveau pour éviter de futurs dommages.
L’une des surprises de ce décollage a notamment été l’éclatement du béton sous la rampe de lancement. La poussée des moteurs a en effet généré et dispersé un nuage de débris sur des centaines d’hectares. SpaceX fait ici des ajustements pour que cela ne se reproduise plus en remplaçant le béton par une grande plaque d’acier qui sera refroidie à l’eau.
SpaceX a également déplacé son prochain prototype de vaisseau spatial, le Starship 25, vers le support de lancement avant un test de tir statique, selon Teslarati. L’idée sera de tester les six moteurs Raptor du second étage.
Ce vaisseau sera ensuite monté au sommet du Booster 9 pour le prochain vol d’essai. Ce premier étage présentera quelques améliorations par rapport à celui qui a été utilisé pour le vol d’essai d’avril, à savoir le passage des commandes vectorielles de poussée hydrauliques aux commandes vectorielles de poussée électriques. Cette amélioration vise à prévenir l’anomalie du Starship observé lors de son premier décollage.
Naturellement, SpaceX aura encore besoin du feu vert de la Federal Aviation Administration (FAA) pour lancer à nouveau sa fusée Starship. Ainsi, même si les travaux avancent bien, le calendrier ne dépend pas uniquement de la société.
La Nasa garde également un œil attentif sur le déroulé des opérations. Et pour cause, l’agence américaine craint de plus en plus que la version lunaire de l’atterrisseur Starship ne soit pas prête à temps pour la mission Artemis 3, qui prévoit le retour des humains sur la Lune dès 2025.
