Alors que les frelons asiatiques représentent de plus en plus une nuisance pour les humains, il est généralement déconseillé de les écraser. En revanche, les véritables dangers lorsque l’on tue un frelon asiatique varient selon les différentes situations.
Les frelons asiatiques : des insectes nuisibles qui attisent la peur
Arrivé en France en 2004 et classé comme nuisible depuis 2012, le frelon asiatique (Vespa velutina) est plus que jamais présent dans notre pays et dans pratiquement toute l’Europe. Mesurant entre 1,5 à 3 cm (ouvrières), les frelons asiatiques attisent la peur chez les humains et représentent une importante menace pour les abeilles ainsi que la biodiversité en général. Rappelons tout de même qu’une trentaine de ces insectes sont capables de massacrer une ruche de 30 000 abeilles.
En France, la situation est telle que le Sénat a récemment approuvé un nouveau plan national de lutte. L’objectif est de protéger les ruchers, les populations et la biodiversité. Ce plan prévoit notamment le déploiement de pièges sélectifs afin d’éviter l’emprisonnement d’autres espèces d’insectes. Les particuliers malgré tout sont parfois tentés de faire appel à des professionnels pour venir à bout d’un nid. Toutefois, se retrouver nez à nez avec un frelon peut être déjà assez préoccupant, mais dans la plupart des cas, mieux vaut ne rien tenter.

Peu de risques en un contre un
Comme l’explique la plateforme belge Extermination de Guêpes, les frelons asiatiques ne perdent pas leur dard quand ils piquent, contrairement à leur cousin, le frelon européen (Vespa crabo). Néanmoins, leurs piqûres et leur venin sont plus redoutables et peuvent causer des vertiges, des nausées ou des vomissements, voire pire. Le mieux est donc de se tenir à une distance minimum de quatre à cinq mètres.
En cas d’affrontement avec un frelon asiatique, le risque de voir arriver d’autres de ses congénères n’est pas nul. En effet, ces insectes communiquent entre eux en utilisant des phéromones, notamment pour signaler un danger. Lorsque l’on écrase un frelon, il émet donc des substances chimiques qui attirent potentiellement d’autres individus.
Toutefois, la rencontre d’un seul frelon présente un danger assez faible, car la communication interfrelons est limitée à une certaine distance. De plus, un frelon isolé attaque rarement et est même plutôt timide et peu agressif. Il y a donc peu de risques de le voir passer à l’action, sauf en cas de gestes brusques, de blocage de sa trajectoire ou d’attaque directe de la part d’un humain. Si un tel insecte entre dans la maison, il suffit donc d’attendre qu’il décide de s’en aller.
Ainsi, face à un frelon asiatique isolé, la meilleure attitude reste la prudence et l’évitement. Bien que ces insectes soient souvent perçus comme une menace, leurs comportements agressifs sont principalement liés à des situations de défense. Éviter de les écraser et se maintenir à distance réduit grandement les risques d’attaque, limitant ainsi l’exposition aux éventuelles réactions en chaîne déclenchées par les phéromones. Il est important de se rappeler que la gestion de leur prolifération est une tâche collective, nécessitant des mesures adaptées pour protéger à la fois les humains, les abeilles et l’écosystème.
