La nouvelle Model S et le nouveau Model X arboreront bientôt un volant ressemblant fortement à ceux des Formule 1. Néanmoins, ce genre de volant pourrait ne jamais voir le jour en France et dans le reste de l’Europe. Rien n’est encore certain, mais son homologation a des chances de ne jamais arriver. Pourquoi cela ?
Des incertitudes pour le marché européen
Récemment, Tesla a annoncé une modification générale de l’habitacle des Model S et Model X. Mis à part un nouvel écran au format paysage, l’élément frappant est l’apparition d’un volant totalement inédit. Baptisé Yoke, ce volant ne dispose d’aucun levier et arbore une forme rectangulaire, rappelant ceux des Formule 1. Dans un article du 27 janvier 2021, Electrek explique que ce nouveau volant est synonyme d’innovation. Cependant, certains doutes concernent son homologation en France et sur le reste du continent. En effet, la réglementation y est plus stricte qu’aux États-Unis. Tesla rappelle que les récentes spécifications du nouvel habitacle concernent les modèles pour le marché nord-américain. Concernant les modèles européens, ces mêmes spécifications seront seulement connues à l’approche des premières livraisons.
Ceci est bien la preuve qu’il existe un flou et que Tesla n’a pas encore de réponse claire à fournir concernant l’homologation du demi-volant des nouvelles Model S et X en Europe. Par ailleurs, les incertitudes planent également sur les autorisations pour le fameux Cybertruck, dont la forme est très particulière.
Un changement des habitudes des conducteurs
Tesla promet une absence de commodos, c’est-à-dire les habituels leviers permettant notamment de contrôler les phares, les clignotants et autres essuie-glaces ou encore changements de vitesses. Le fabricant désire permettre par ce biais une attention ultime du conducteur sur la conduite. Il s’agit ici d’épurer encore un peu plus l’habitacle, en permettant un grand nombre de fonctions au moyen de zones tactiles (avec retour haptique). Par ailleurs, il est question de l’intégration d’une intelligence artificielle – en plus de l’Autopilot – dont la mission sera de faciliter la conduite.
En observant le nouveau volant rectangulaire, il est facile d’imaginer que certaines manœuvres pourraient être un peu plus compliquées. Citons par exemple le fait de vouloir faire un demi-tour, une manœuvre nécessitant de tourner le volant en lâchant les mains. Rappelons au passage que la législation européenne est formelle à ce sujet. Le volant doit garantir un contrôle simple et sécurisé du véhicule jusqu’à sa vitesse maximum.
Systématiquement en Europe, les usagers de la route apprennent à conduire avec un volant circulaire. Ainsi, le volant de Tesla pourrait bousculer les habitudes, notamment en ce qui concerne la gymnastique du placement des mains. Les risques d’accident ne sont donc pas à écarter, du moins lors du temps d’adaptation qui sera évidemment nécessaire.