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La plus puissante éruption solaire depuis 2017 vient de se produire

Il y a peu, une éruption solaire massive s’est produite. Or, il s’agit de la plus puissante éruption du cycle solaire actuel depuis 2017. Selon les spécialistes, il se pourrait par ailleurs qu’une partie des particules solaires éjectées lors de cet événement soit en route vers notre planète.

Une éruption solaire survenue en décembre

Une éruption solaire massive classée X2.8 s’est produite le 15 décembre 2023. Il s’agit de la plus puissante jamais détectée depuis celle de septembre 2017, classée X8.2. Cette éruption, accompagnée d’une éjection de masse coronale (CME), a alors rejeté des milliards de tonnes de plasma et de champ magnétique, bombardant son environnement de particules solaires. Or, les experts pensent que certaines de ces particules ont pris la direction de la Terre.

De nombreux chercheurs avaient enquêté sur le sujet, notamment la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Ils avaient estimé qu’une tempête géomagnétique modérée pouvait survenir le 17 décembre. Toutefois, des spécialistes avaient alors prédit que le côté modéré de cette tempête géomagnétique pouvait laisser espérer une absence de danger.

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Le maximum solaire, prévu pour janvier 2024

Rappelons que des tempêtes géomagnétiques peuvent se produire après qu’un afflux de particules solaires se soit confronté au champ magnétique de la Terre. Ces tempêtes arrivent généralement quelques jours après l’éjection de masse coronale, le temps que les particules nous atteignent. Il en existe plusieurs types, à savoir G1 et G2 (mineure et modérée), puis G3, G4 et G5, cette dernière catégorie étant le niveau le plus fort. Lorsque les particules solaires entrent en contact avec le champ magnétique terrestre, des courants électriques se produisent et circulent dans nos réseaux. Les conséquences sont généralement minimes, par exemple des interruptions de communications radio et des corrections de trajectoire pour certains satellites.

Évoquons également le fait que les astronomes classent les éruptions solaires en fonction de leur intensité (en watts par mètre carré) dans le domaine des rayons X situé entre 0,1 et 0,8 nanomètre (nm). Cette classification contient cinq catégories : A, B, C, M et X. Or, chaque catégorie correspond à une éruption d’une intensité dix fois plus forte que la précédente.

Enfin, il faut savoir que ce type d’éruption est tout à fait normal lorsque le Soleil atteint son cycle d’activité de onze ans. Durant ce pic, il se produit davantage d’éruptions solaires et d’éjections de matière coronale, proportionnellement à une présence accrue de taches solaires. D’après les prédictions, ce pic communément appelé « maximum solaire » interviendra en janvier 2024, avant une diminution progressive de l’activité de notre étoile.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.