Des astronomes ont récemment publié une image incroyablement détaillée nous révélant une énorme tache solaire alors qu’elle assombrissait temporairement la surface de notre étoile. Nous devons ce cliché au télescope solaire Daniel K. Inouye, actuellement en phase finale de test.
Les taches solaires apparaissent comme des imperfections sombres sur la surface de notre étoile. Elles se forment dans les régions où son champ magnétique est particulièrement fort et inhibent l’apport de chaleur venant de l’intérieur du soleil, créant ainsi des régions plus « froides » à la surface. Les guillemets sont ici de mise dans la mesure où ces les taches solaires atteignent toujours des températures d’environ 4150°C.
Pour en apprendre davantage sur ces taches solaires (et d’autres activités solaires), l’US National Science Foundation (NSF) construit depuis 2013 le télescope solaire Daniel K. Inouye, sur l’île hawaïenne de Maui.
Avec son miroir primaire de quatre mètres de diamètre, l’observatoire se présentera bientôt comme le plus grand télescope solaire du monde, capable d’offrir la résolution spatiale, temporelle et spectrale nécessaire pour mesurer des structures magnétiques relativement petites (une vingtaine de kilomètres de diamètre) présentes à la fois à la surface et dans l’atmosphère de notre étoile.
Une première image spectaculaire
Les perturbations inhérentes à la pandémie COVID-19 ont entraîné des retards dans la construction du télescope. Cependant, il y a encore de bonnes chances pour que l’observatoire soit opérationnel dès la fin de l’année 2021. En attendant, la structure est toujours en phase de test.
Pour l’occasion, les astronomes opérants ont publié une image incroyablement détaillée révélant la structure d’une énorme tache solaire alors qu’elle assombrissait temporairement la surface du soleil le 28 janvier 2020.
Pour vous donner une idée de l’échelle, cette image couvre une région d’environ 16 000 km de diamètre. Autrement dit, cette tache était suffisamment grande pour contenir la Terre et ses 12 742 km de diamètre. En revanche, elle ne représente qu’une fraction de la surface du soleil.
Vous remarquerez également autour de cette tache solaire des structures « striées ». Celles-ci résultent de la cohabitation de gaz plus chauds et plus froids façonnés par de puissants champs magnétiques du soleil.
Notez que cette tache solaire représente l’une des premières du nouveau cycle d’activité de onze ans débuté il y a quelques mois. Son activité devrait augmenter à mesure que le soleil progressera vers son maximum solaire prévu en 2025.
Vous retrouverez un article détaillant précisément la tache solaire dans la revue Solar Physics.