Le projet de station de recherche lunaire de la Chine avance. Un certain nombre de pays se sont en effet déjà engagés à rejoindre l’initiative, dont la Russie et le Pakistan. D’autres négocient actuellement des accords.
Nous savons que les États-Unis prévoient de s’établir durablement sur la Lune dans le cadre du programme Artemis. Pour ce faire, la NASA va construire une base de recherche au niveau du pôle sud. Une station orbitale sera également assemblée dans le but de faciliter les voyages entre la Lune et sa surface. Nous savons aussi que de nombreux pays, dont la France, ont déjà signé des accords dans le but de collaborer avec les États-Unis.
Cependant, ce n’est pas l’unique projet de ce genre en court. En mars 2021, les responsables des agences spatiales chinoise et russe avaient en effet signé un accord prévoyant également la construction d’une station de recherche sur la Lune. D’ailleurs, les deux projets semblaient privilégier les mêmes sites d’établissement potentiels. Depuis l’invasion de la Russie en Ukraine, nous savons que la Chine est désormais seul maître à bord, mais où en est le projet ?
Une base robotique, puis humaine
Nous savons que cette station sera assemblée en cinq missions. L’objectif sera d’établir la structure de la base, mais aussi tous les moyens permettant de générer de l’énergie nucléaire, de communiquer avec la Terre ou encore de faire des observations astronomiques. La station sera dans un premier temps robotique. Ensuite, elle accueillera des astronautes, probablement au milieu des années 2030. Il sera aussi question de tester et de valider plusieurs technologies dans le but de pouvoir un jour envoyer du monde sur Mars.

Plusieurs collaborations
Dès le départ, la Chine avait également ouvert la porte aux collaborations internationales. Nous savons désormais que la Russie, le Pakistan, les Émirats arabes unis ou encore les membres de l’Organisation de coopération spatiale Asie-Pacifique (APSCO) ont d’ores et déjà signé des accords. D’autres pays, comme la Malaisie et le Vénézuéla sont toujours en pourparlers. Cependant, ils devraient bientôt se joindre à l’aventure selon Spacenews. Beaucoup de ces pays se tournent sans surprise vers ce projet, car ils sont déjà en partenariat avec la Chine dans des projets spatiaux ou sur d’autres fronts économiques et technologiques.
Le pays vise à achever la signature de ces accords d’ici octobre de cette année. Les premiers signataires bénéficieront de conditions plus favorables et de plus de droits en tant que membres fondateurs. Ils définiront ensuite le partage des tâches avant la fin de 2024.
En attendant, la Chine se prépare toujours pour sa très attendue mission Chang’e-7. Composée d’un orbiteur, d’un atterrisseur, d’un rover et d’un drone, elle visera à rechercher de la glace d’eau dans des cratères ombragés de la région du pôle sud lunaire où sera basée la station. Son lancement est prévu en 2026. Par la suite, la mission Chang’e-8, qui atterrira à proximité de Chang’e-7, visera à tester plusieurs technologies d’impression 3D à partir de régolithe lunaire.
