luminothérapie
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La luminothérapie, une solution contre la dépression saisonnière

La dépression saisonnière, qui apparaît chaque hiver chez certaines personnes, provient généralement d’un manque de lumière naturelle. Heureusement, il est possible de rééquilibrer son horloge biologique en suivant des séances de luminothérapie, une solution qui existe depuis presque quatre décennies. Il s’agit en plus d’un remède que l’on peut très facilement utiliser à la maison.

La luminothérapie : une solution reconnue

Rappelons tout d’abord que la lumière du soleil est bénéfique pour la santé, voire essentielle. Le manque de lumière naturelle peut par ailleurs causer chez certaines personnes une dépression saisonnière (ou trouble affectif saisonnier (TAF)). Bien que ce trouble puisse passer inaperçu, il peut être aussi très désagréable. En 1984, le psychiatre Norman E. Rosenthal et ses collègues de National Institute of Mental Health (États-Unis) ont cependant inventé une solution pour contrer la dépression saisonnière : la luminothérapie.

La luminothérapie est un traitement médical qui peut également régler les troubles du rythme circadien. Toutefois, certaines études évoquent aussi d’autres bienfaits, par exemple un renforcement du système immunitaire, une meilleure cicatrisation ou encore une convalescence plus douce. En l’absence de lumière naturelle du soleil, la luminothérapie représente ainsi un moyen artificiel de combler ce manque. De plus, la luminothérapie peut soulager certains troubles du sommeil, comme l’a officiellement reconnu l’Association américaine de psychiatrie en 2006.

Dans le cas des troubles de l’humeur saisonniers, le manque de lumière peut générer une baisse de mélatonine et de sérotonine, ce qui occasionne un dérèglement de l’horloge biologique, et donc des troubles dépressifs passagers. L’objectif de la luminothérapie est donc de rééquilibrer la présence de ces deux substances.

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Une pratique facile

Il est très facile de pratiquer la luminothérapie chez soi. En effet, certains magasins spécialisés et autres sites Web commercialisent des lampes spéciales. Toutefois, il faut veiller à ce que ces lampes soient idéalement capables de produire un spectre lumineux d’au moins 10 000 lux. Il est conseillé de s’exposer à la lumière une demi-heure par jour, mais cette durée peut être plus longue par exemple une heure dans le cas d’une lampe de 5 000 lux. Néanmoins, il est conseillé de faire attention à l’heure d’exposition puisque cette pratique permet d’avancer ou de retarder l’horloge biologique. Une séance en fin d’après-midi aura donc tendance à retarder l’horaire d’endormissement et perturber le sommeil. A contrario, une exposition très matinale rééquilibrera l’heure de coucher des couche-tard.

Notez enfin que la luminothérapie peut aussi contrer les effets de la désormais célèbre lumière bleue des écrans. Cette dernière est aujourd’hui connue pour stopper la sécrétion de mélatonine, une substance ayant un léger effet hypnotique qui favorise l’arrivée du sommeil. Or, si la luminothérapie ne prétend pas régler les troubles du sommeil, elle peut tout de même en diminuer l’intensité.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.