Bien que 2020 ne soit pas encore terminé, il se pourrait que ce soit l’année la plus chaude en France depuis 1900. Cette information sera toutefois à confirmer à la fin de l’année. Dans tous les cas, 2020 occupera une des trois premières places dans le classement.
Dans le Top 3 des années les plus chaudes
Comme l’explique Météo France dans un article du 17 décembre 2020, la température annuelle moyenne sur tout le pays devrait être proche de 14°C. Or, cette moyenne se situe à plus 1,5°C par rapport à la normale. Alors que l’année n’est pas encore finie, celle-ci devrait se classer dans le trio de tête des années les plus chaudes jamais vécues en France sur la période 1900-2020. Rappelons qu’aujourd’hui, les deux premières places sont occupées par l’année 2018 (13,9°C) et 2014 (13,8°C).
Pendant les neuf premiers mois de 2020, la température moyenne s’est révélée supérieure aux normales de la période 1981-2010. Le mois de février 2020 se classe second dans au niveau des mois de février les plus chauds depuis 1900. Par ailleurs, les mois d’avril et d’août ne sont pas en reste en se classant au 3e rang. Évoquons également les nombreux épisodes caniculaires qui ont rythmé l’été 2020, à savoir du 30 juillet au 1er août et du 6 au 13 août. Le premier a été de courte durée et son intensité est restée en dessous des vagues de chaleur de juin-juillet 2019. Cependant, le second s’est révélé plutôt long (huit jours) avec des températures très hautes durant la nuit.
Citons enfin le mois de septembre 2020, caractérisé par une chaleur tardive évidemment exceptionnelle. En effet, la température maximale moyenne sur le territoire français a dépassé les 30°C durant quatre jours, du 13 au 16 septembre. Or, ceci ne s’était jamais produit depuis 1900. Par ailleurs, nombreux sont les records de température ayant été battus en septembre pour les maximales et en février pour les minimales.
Précipitations, sécheresse et ensoleillement
En 2020, les précipitations ont subi un déficit sur les mois de janvier, avril et juillet avec moins de 20 mm en moyenne. Il s’agit ici d’un record sur la période 1959-2020. Citons également le mois de novembre 2020, se situant dans les trois premiers mois de novembre les plus secs après 1978 et 1981. De plus, les précipitations sont inégalement réparties sur le territoire français. Sur la façade atlantique ainsi les Pyrénées, elles ont eu tendance à être excédentaires. En revanche, il est question d’un déficit de 10 à 40 % sur toute la moitié Est du pays. Malgré cela, la moyenne de l’année se trouve proche de la normale.
Annoncée en début d’année, une sécheresse agricole sévère est bel et bien à déplorer. Durant le printemps et l’été, celle-ci a fortement impacté les sols et le plus sévèrement dans le Nord et l’Est du pays. De plus, trois régions ont subi une sécheresse intense consécutivement sur les trois dernières années : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.
Enfin, l’ensoleillement a quant à lui été proche de la normale dans le Sud du pays, mais a en revanche été excédentaire de 10 % sur la moitié Nord. L’excédent d’ensoleillement le plus intense (20 %) concernait le quart Nord-Est. Certains records d’ensoleillement ont été battus à la fois au printemps et au mois de novembre 2020.