Honduras : un plongeur rencontre un étrange poisson à corne !

Ogcocephalus nasutus 2
Crédits : Wikidata

Alors qu’il plongeait au large d’une île du Honduras, le photographe Mickey Charteris a fait une curieuse rencontre. L’intéressé s’est trouvé nez à nez avec un poisson doté d’un appendice aux allures de corne, de nageoires ressemblant à des pattes ainsi que des lèvres charnues. S’agit-il d’une espèce inconnue ?

Un poisson à l’allure surprenante

Rappelons tout d’abord qu’au moins les trois quarts des fonds marins restent inconnus. Selon le Daily Mail dans un article du 12 novembre 2020, la dernière preuve en date a été observée au Honduras, plus précisément à proximité de l’île de Roatán. Le photographe Mickey Charteris a découvert un poisson plutôt surprenant, comme le montre une vidéo publiée sur Facebook (voir en fin d’article).

L’auteur du guide Caribbean Reef Life a décrit un poisson ayant une peau granuleuse et des lèvres charnues, parfois rouges. L’animal utilise également ses nageoires telles des pattes afin de se déplacer sur le plancher marin. Citons également la présence d’un appendice (rostre) se dressant comme une corne.

« Il ressemble à un amas d’éponge brune accouplé à une licorne […] Il se déplace lentement à la recherche de proies telles que des crabes ou des petits poissons, mais il peut nager en se servant de sa queue s’il est effrayé », a déclaré le photographe.

Ogcocephalus nasutus
Crédits : Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques (DORIS)

Une espèce rarement observée

Pour Mickey Charteris, il est question du poisson le plus étrange des Caraïbes. Le fait est que le photographe documente depuis plusieurs années la biodiversité des récifs coralliens de cette zone. Pourtant, le poisson en question appartient à une espèce connue : Ogcocephalus nasutus. Les individus de cette espèce sont également surnommés poissons chauve-souris à ventre rouge, un nom provenant de leurs nageoires pectorales coudées. Vu de dessus, ces dernières ressemblent effectivement à des ailes de chauve-souris. Par ailleurs, cette espèce partage cette particularité avec toute la famille des ogcocephalidés.

L’espèce Ogcocephalus nasutus n’est pas rare en soi. Toutefois, celle-ci fait très peu l’objet d’observations. Pour Mickey Charteris, un individu plongeant une fois par jour pourrait faire ce genre de rencontre une fois tous les deux ans. Il faut savoir que ce poisson vit dans les fonds sableux, vaseux ou bien à proximité de débris de récif coralliens. Or, il s’agit généralement d’endroits où la visibilité n’est pas bonne. De plus, le poisson peut aisément se camoufler dans son environnement grâce à ses couleurs.