Guerre en Ukraine : l’OMS imagine des scĂ©narios impliquant des attaques chimiques et nuclĂ©aires

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La capitale ukrainienne Kiev a rĂ©sistĂ© aux assauts russes, si bien que le Kremlin se concentre dĂ©sormais massivement sur l’est du pays. Selon l’OMS, le recours par la Russie Ă  des armes biologiques ou des assauts sur les installations nuclĂ©aires pour venir Ă  bout de la rĂ©sistance ukrainienne ne sont pas Ă  exclure.

Penser à tous les scénarios possibles

L’idĂ©e que Vladimir Poutine ordonne Ă  ses troupes d’utiliser des armes chimiques n’est Ă©videmment pas fantaisiste. Il y a peu, le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden affirmait ainsi que tout passage Ă  l’acte russe impliquant des armes chimiques, voire nuclĂ©aires, ne resterait pas sans rĂ©ponse. L’OTAN a Ă©galement indiquĂ© vouloir envoyer aux Ukrainiens du matĂ©riel de protection spĂ©cial en cas d’attaque.

L’Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS) se prĂ©pare Ă©galement Ă  une Ă©ventuelle attaque chimique ou nuclĂ©aire sur l’Ukraine, comme l’explique Bloomberg dans un article du 7 avril 2022. Hans Kluge, Ă  la tĂŞte de l’OMS a affirmĂ© lors d’une confĂ©rence de presse que les experts rĂ©flĂ©chissaient Ă  tous les scĂ©narios possibles incluant notamment le recours aux armes chimiques. Il a expliquĂ© que pour l’heure, rien ne pouvait garantir une amĂ©lioration de la situation actuelle.

Par ailleurs, la Russie n’a pas vraiment Ă©pargnĂ© les installations sanitaires ukrainiennes. Pas moins de 91 frappes ont touchĂ© ce genre d’Ă©tablissements, principalement des hĂ´pitaux. Sans surprise, le personnel de santĂ© travaille dans des conditions très difficiles, voire insoutenables.

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Une aide logistique et matérielle

Hans Kluge a Ă©galement indiquĂ© que l’Ukraine Ă©tait un pays très industrialisĂ©. Ainsi, les usines peuvent reprĂ©senter une cible de choix pour la Russie afin de mettre en danger la population locale sur le plan sanitaire. Les exemples les plus frappants sont les Ă©changes de tirs parfois inconscients autour des centrales de Tchernobyl et Zaporijia, laissant planer le spectre d’une catastrophe nuclĂ©aire. Dans sa rĂ©flexion, l’OMS travaille Ă©troitement avec l’Agence internationale de l’Ă©nergie atomique (IAEA). L’objectif ? Évaluer les risques et Ă©laborer des rĂ©ponses en cas d’attaque ou de catastrophe impliquant les centrales nuclĂ©aires.

Pour l’instant, l’OMS se trouve sur le terrain en Ukraine avec pour objectif d’entraĂ®ner les personnels de santĂ©. Il s’agit ainsi de donner les moyens Ă  ces Ă©quipes de faire face aux scĂ©narios imaginĂ©s. Également, il s’agit de fournir du matĂ©riel et autres produits mĂ©dicaux. Pour l’heure, l’OMS a dĂ©jĂ  acheminĂ© 185 tonnes de matĂ©riel et 125 supplĂ©mentaires devraient bientĂ´t suivre.

Enfin, une autre menace avait été évoquée il y a peu : l’utilisation d’armes hypersoniques. Or, la Russie a affirmé avoir déjà eu recours à de telles armes par deux fois depuis le début du conflit. Évidemment, les experts craignent également une escalade du conflit à ce niveau.