Mise au point en France et concernée par une campagne de financement participatif, l’éolienne à axe vertical Quinoa brille par sa durabilité, du moins en théorie. La société promet des dimensions réduites et une absence de terre rare dans la fabrication.
Une éolienne durable made in France
Comme dans de nombreuses régions du monde, la production d’électricité qui provient de l’éolien augmente progressivement. En France, une publication du Ministère de la Transition écologique montre que ce type d’installation a généré 50,5 TWh sur le territoire en 2023, soit 35 % de plus que l’année précédente.
Il faut dire que depuis déjà quelques décennies, les éoliennes sont considérées comme étant capables de produire de grandes quantités d’énergie décarbonée. En revanche, les inconvénients sont malheureusement assez nombreux : nuisances sonores, impacts sur la biodiversité et sur les paysages ou encore difficultés en ce qui concerne le recyclage. Consciente de ces problématiques, la société française Collaborative Energy a développé une éolienne baptisée Quinoa qui a fait l’objet d’une campagne de financement participatif sur la plateforme Enerfip. Elle s’est d’ailleurs déroulée avec succès, car l’objectif de 399 600 euros a été atteint.
L’éolienne à axe vertical Quinoa mesure douze mètres de hauteur et le diamètre de son rotor est de trois mètres et demi. Elle est en outre dotée de trois pales en composite de six mètres de longueur. Ces dimensions plutôt réduites permettent à l’engin d’éviter les impacts sur la biodiversité, notamment les oiseaux qui viennent habituellement heurter les pales des éoliennes classiques. Par ailleurs, l’éolienne émet moins de bruit et n’intègre aucune terre rare, des matériaux aussi utiles que controversés.

Des performances au rendez-vous
Dans le cas de l’éolienne Quinoa, les dimensions réduites n’empêchent pas des performances plus qu’honorables. En effet, l’aérogénérateur d’une puissance nominale de 10 kW peut produire entre 5 et 52 MWh/an en fonction de la vitesse du vent. Selon Collaborative Energy, une installation qui rassemblerait une centaine de ces éoliennes permettrait de produire jusqu’à 6 760 MWh/an, avec des vents de 14 m/s. Par ailleurs, l’électricité produite pourrait être réutilisée en partie dans un processus d’électrolyse de l’eau afin de produire de l’hydrogène vert. Il est également possible de combiner les éoliennes avec des dispositifs photovoltaïques, comme cela se fait déjà beaucoup.
Alors que la campagne de financement participatif a été couronnée de succès, Collaborative Energy s’apprête à passer à l’étape suivante. La start-up va bientôt débuter la construction de ses premiers prototypes d’aérogénérateur, avant de procéder à des tests. En cas de succès, il y a fort à parier que l’éolienne Quinoa se fera une place de choix sur ce marché déjà très concurrentiel.
