L’association UFC Que Choisir a récemment mené une enquête concernant les fleurs coupées. Or, l’intégralité des échantillons testés contenait des dizaines de résidus de pesticides différents, parfois dangereux pour la santé. L’Anses a été récemment saisie afin d’étudier les effets de cette contamination sur les personnes.
Des dizaines de résidus par bouquet de fleurs
À l’occasion de la Saint-Valentin, des millions de bouquets de fleurs ont été offerts aux quatre coins du monde. Dans une enquête publiée le 14 février 2025, l’association UFC Que Choisir a publié ses conclusions concernant les fleurs coupées. Malheureusement, elle y évoque une contamination massive par des pesticides, dont certains sont totalement interdits en Europe. Plus précisément, l’enquête s’appuyait sur des tests réalisés sur une quinzaine de bouquets de roses, de chrysanthèmes et de gerberas qui provenaient de boutiques spécialisées. Or, toutes les fleurs présentaient des résidus de pesticides (jusqu’à 46 produits différents par bouquet).
Rappelons tout de même que ces substances peuvent être dangereuses pour la santé humaine. Certains de ces pesticides sont des cancérogènes et/ou des perturbateurs endocriniens avérés. D’autres maux sont également concernés, notamment la maladie d’Alzheimer, les troubles anxio-dépressifs, l’asthme ou encore les pathologies thyroïdiennes. En 2024, un ingénieur en agroalimentaire mentionnait un autre produit de consommation courante contaminé massivement aux pesticides : le thé de supermarché.

Un problème en lien avec l’importation ?
L’association UFC Que Choisir a souligné l’absence de réglementation pour limiter la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées. Il faut dire que pas moins de 80 % de ces fleurs proviennent de l’importation depuis plusieurs pays, principalement les Pays-Bas. Cependant, une part non négligeable provient de pays hors UE qui autorisent encore l’usage de substances que l’on considère comme hautement toxiques. Néanmoins, pour l’instant, leur impact sur les consommateurs reste encore assez méconnu.
Dans un futur proche, il sera possible d’y voir plus clair grâce à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). En effet, l’agence a été saisie en janvier 2025 afin d’étudier le danger de l’exposition des personnes aux pesticides par les fleurs, notamment les fleuristes eux-mêmes.
Enfin, l’UFC Que Choisir propose une réglementation stricte sur les doses maximales de résidus de pesticides dans les fleurs coupées. D’autres réclamations ont été formulées, notamment l’interdiction d’importer des fleurs traitées avec des pesticides interdits en Europe, et donc un renforcement des contrôles. Citons aussi une obligation au niveau de l’étiquetage, principalement pour indiquer l’origine des fleurs et les traitements que ces dernières ont subis.
