Des drones identifient des « points chauds » inconnus dans la zone interdite de Tchernobyl !

Crédits : Wikipedia

Des chercheurs britanniques se sont récemment lancés dans une campagne de cartographie par drone de la forêt autour de Tchernobyl. Celle-ci, située dans zone d’exclusion, comporte des « points chauds » qui étaient encore inconnus, correspondant à de la radioactivité dépassant très largement la moyenne.

La zone d’exclusion de Tchernobyl

« La Zone » ou zone d’exclusion de Tchernobyl est un lieu interdit au public à 30 kilomètres autour de la centrale. Celle-ci a été établie juste après la tristement célèbre catastrophe de 1986. Couvrant une superficie de 2 600 km² – autant que le Luxembourg – cette zone fait parfois l’objet d’expéditions scientifiques et touristiques. Cependant, du fait qu’il s’agisse là d’une des zones les plus contaminées par la radioactivité dans le monde, il est conseillé d’y rester un temps très limité.

Ce lieu fait régulièrement son retour dans les médias, qu’il soit question d’animaux mutants ou encore du retour de la Nature et de la biodiversité. Sa zone la plus connue est évidemment la ville fantôme de Prypiat créée en 1970 pour abriter des dizaines de milliers d’habitants.

Tchernobyl catastrophe nucléaire
La ville fantôme de Prypiat, lieu le plus célèbre de La Zone
Crédits : Pixabay/Amort1939

Des points de radioactivité inconnus

Dans un article publié par la BBC le 8 mai 2019, il est question d’une campagne de cartographie 3D (LIDAR) par drone de la forêt rousse située dans La Zone. Menée par des chercheurs de l’Université de Bristol (Royaume-Uni), celle-ci avait également pour but de scanner les signatures en lien avec la radioactivité. Or, il faut savoir que cette forêt rousse s’étalant sur une dizaine de kilomètres carrés fait partie des lieux ayant reçu les plus fortes doses de radiation.

En une dizaine de jours, pas moins de 50 expéditions de drone ont été effectuées, pour un total de 24 heures dans les airs et la couverture d’une surface de 15 km2. Les résultats ont permis de confirmer la présence et la distribution de la radioactivité avec une précision accrue. Surtout, des points chauds (hotspots) ont été repérés à des endroits encore inconnus.

Le site le plus important est visiblement une usine de décontamination des sols désaffectée. Cependant, les chercheurs ont identifié un arbre isolé cent fois plus radioactif que la normale (voir vidéo en fin d’article). Par ailleurs, les scientifiques disent avoir identifié des éléments radioactifs (radio-isotopes) encore présents dans la forêt, dont certains le seront encore très longtemps. Enfin, cette expédition dans La Zone – liée au National Centre for Nuclear Robotics (NCNR) – est la première d’une longue série à venir.

Sources : ITV NewsGEO

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