Le 30 septembre dernier, Rosetta se crashait en douceur sur le petit lobe de la comète Tchouri. Un dernier souffle qui aura permis à la sonde d’user de ses instruments pour étudier les gaz et poussières présents au-dessus de la surface, mais également de prendre des images inédites et exceptionnelles.
Rosetta s’est éteinte automatiquement après un impact contrôlé. Une fin quelque peu frustrante pour les scientifiques en charge de la mission, qui ne sauront jamais dans quelle mesure la sonde a survécu au crash et si elle aurait pu continuer à fonctionner. Dans le cas contraire, la sonde aurait pu continuer d’émettre, mais de façon incontrôlée, ce qui aurait pollué la gamme de fréquences utilisée par les stations d’écoute au sol pour les missions d’exploration lointaines.
«Nous avons décidé d’exécuter cet ultime plongeon vers la surface de la comète afin d’optimiser le retour scientifique de Rosetta. C’est une fin douce-amère, mais en fin de compte la mécanique du Système solaire était tout simplement contre nous : le destin de Rosetta a été scellé il y a bien longtemps. Mais tout ce qu’elle a accompli passera à la postérité et sera utilisé par la prochaine génération de scientifiques et d’ingénieurs dans le monde entier », expliquait notamment Patrick Martin, responsable de la mission.
Il y a trois jours, le compte officiel de Rosetta publiait notamment une image prise à 51 mètres du sol. Il s’agit là du dernier cliché « connu ». Le tout dernier cliché, pris à seulement 9 mètres de distance, est actuellement en cours de retraitement pour en améliorer la netteté, l’instrument Osiris n’étant pas capable de faire le point.
16 kilomètres de distance
11,7 kilomètres de distance
8,9 kilomètres de distance
5,8 kilomètres de distance
5,7 kilomètres de distance
1,2 kilomètres de distance
51 mètres de distance
Crédits photos : ESA