Une organisation de protection de la nature a récemment lancé une alerte. Selon elle, l’arrivée du futur réseau 5G pourrait avoir un effet néfaste sur les populations d’insectes. Comment cela est-il possible ?
Le déclin des insectes
Dans un communiqué publié récemment, l’organisation suisse de protection de la nature Pro Natura a fait état d’une hécatombe concernant les insectes durant les trois dernières décennies. Selon le document, 75 % des effectifs des populations d’insectes de diverses régions ont déjà été décimés. Alors que le nombre d’espèces d’insectes diminue, 163 espèces sont déjà considérées comme éteintes en Suisse.
Ainsi abeilles, papillons, coléoptères et bien d’autres insectes sont menacés. Et pourtant, ils sont très utiles, notamment pour leur rôle dans la pollinisation. Rappelons qu’un tiers de la production alimentaire mondiale dépend d’eux ! Également, ceux-ci représentent une source de nourriture primaire pour de nombreux autres animaux. Ils sont donc un maillon important de la chaîne alimentaire, et sont logiquement indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes.
Une alerte concernant la 5G
Du côté des causes de la disparition progressive des insectes, nous retrouvons sans surprise l’agriculture intensive et son utilisation massive des pesticides. Il y a également la perte d’habitat et la pollution lumineuse nocturne qui sont encore ici le fruit des activités humaines. Comme le rappelle le quotidien suisse Le Matin, Pro Natura évoque également une étude mettant en évidence une autre source de danger : la 5G et l’avènement prochain des réseaux généralisés.
Cette étude parue en 2018 dans la revue Scientific Reports rappelle que les ondes de la 4G ne sont pas néfastes pour les insectes. En effet, celles-ci ne génèrent pas de fréquences supérieures à 6 GHz. En ce qui concerne les ondes de la 5G, la différence est énorme puisque ces dernières peuvent aller jusqu’à 120 GHz ! Or selon les chercheurs, les ondes absorbées par les insectes via leurs antennes peuvent causer une forte augmentation de leur température corporelle – et ce à partir de 10 GHz.
Pro Natura désire que les gouvernements parviennent à résister aux pressions exercées par les lobbys. Il incombe donc que les valeurs limites de rayonnement soient abaissées. L’organisation pense même que la prochaine génération de fréquences de télécommunications fonctionnera à des longueurs d’ondes millimétriques situées entre de 30 et 300 GHz.
Les humains exposés à un danger ?
« Un grand nombre d’études ont été menées au cours des deux dernières décennies pour déterminer si les téléphones portables représentent un risque potentiel pour la santé. À ce jour, il n’a jamais été établi que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé », peut-on lire dans une publication de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) datant de 2014.
Les ondes électromagnétiques font encore l’objet de débats concernant leur potentiel danger. Citons par exemple l’affaire des compteurs Linky auxquels une douzaine de Toulousains électro-hypersensibles a pu échapper il y a quelques mois. En 2018, nous évoquions une alerte lancée par l’Agence nationale des fréquences radio (ANFR) à propos de smartphones émettant trop d’ondes électromagnétiques.
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