Ces chercheurs ont trouvé une autre raison à l’endormissement au volant

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Un trajet en voiture serait capable de commencer à nous donner envie de dormir après seulement un petit quart d’heure. Selon des chercheurs australiens, tout est une question de vibrations naturelles engendrées par l’automobile.

Un mort sur cinq sur la route est la cause d’un accident lié à la fatigue ou au sommeil au volant. Parmi les principales causes se trouve la prise de médicaments, et évidemment le manque de repos. Cependant, il existerait une autre source moins évidente, mise en lumière dans une étude menée par des chercheurs de la RMIT University de Melbourne (Australie) et publiée le 17 juillet 2018 dans la revue Ergonomics.

Cette autre source d’endormissement serait incarnée – selon les chercheurs – par les vibrations naturelles de la voiture. En roulant, l’automobile est à l’origine de vibrations basse fréquence engendrées par le moteur, le frottement des roues ainsi que la route elle-même. Selon les meneurs de l’étude, ces vibrations passeraient par le siège du conducteur et affecteraient la concentration de ce dernier.

Ce constat a été établi après une expérience ayant réuni une quinzaine de volontaires soumis à un test de conduite sur simulateur. Deux séances ont été organisées, la première sans vibrations et la seconde accompagnée de vibrations situées entre 4 et 7 Hz. Ces séances ont été menées à deux dates différentes, et sans que les conducteurs ne connaissent les détails en ce qui concerne les vibrations.

L’attention des conducteurs a été mesurée via la réponse à une question concernant leur envie de dormir ou non. L’autre moyen de vérification, évidemment plus fiable, a été incarné par des capteurs dont la mission était de mesurer et enregistrer la Variabilité de fréquence cardiaque (VFC). Il s’agit d’un moyen de connaître la capacité instantanée en termes d’adaptation du cœur face aux sollicitations, et par conséquent cela en dit long sur le niveau de fatigue.

Les meneurs de l’étude ont ainsi conclu qu’en un quart d’heure seulement, une activité sympathique accrue se fait remarquer, nécessitant davantage d’efforts au niveau du mental de la part du conducteur. Rappelons que le système nerveux sympathique représente l’une des trois composantes du système nerveux autonome, gérant l’activité des organes viscéraux ainsi que les fonctions automatiques de l’organisme telles que la respiration ou les battements du cœur.

Face à cette hausse d’activité, le système nerveux est à l’origine la réaction suivante : modification de l’activité cardiaque puis l’endormissement. Cette envie de dormir est d’ailleurs en constante augmentation et trouve un pic entre 30 et 45 minutes de conduite. La solution pourrait alors se trouver dans la fabrication de sièges émettant des vibrations différentes – c’est-à-dire à d’autres fréquences – plus susceptibles d’entretenir l’éveil.

Sources : Medical Daily – Futura Sciences

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