La Terre abrite un endroit étrangement similaire à Mars

Atacama Chili désert
Crédits : Flickr / Kevin Rheese

Le désert d’Atacama au Chili est l’un des endroits les plus secs de la planète. Un environnement étonnamment similaire à celui observé sur la planète rouge. Ici, des micro-organismes parviennent à survivre, laissant ainsi entrevoir la possibilité d’une vie microbienne sur Mars.

Il fait très chaud et il ne pleut qu’une fois par décennie. A priori sur le papier, difficile d’imaginer une vie prospère sur les terres arides de l’Atacama. Et pourtant, le désert le plus sec du monde est sans doute le plus proche des conditions existantes sur la planète rouge. Il abrite effectivement des formes de vie microbienne, selon une récente étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Des analyses génomiques effectuées par des chercheurs de l’Université de Berlin en Allemagne ont en effet permis d’identifier plusieurs types autochtones de vie microbienne. Il s’agit essentiellement de bactéries, parvenues à s’adapter à cet environnement hostile en sommeillant pendant des années, avant de se réactiver pour se reproduire une fois la pluie tombée.

« Des chercheurs avaient trouvé par le passé des organismes en train de mourir près de la surface ainsi que des restes d’ADN. Mais c’est la première fois que quelqu’un est parvenu à identifier une forme de vie persistante dans la terre du désert d’Atacama », explique Dirk Schulze-Makuch, principal auteur de ces travaux. « Nous pensons que ces communautés microbiennes peuvent sommeiller pendant des centaines, voire des milliers d’années dans des conditions très proches de ce qu’on trouverait sur une planète comme Mars, avant de revenir à la vie quand il pleut », poursuit-il. « Si la vie peut persister dans l’environnement le plus sec de la Terre, il y a de fortes chances qu’elle puisse être suspendue sur Mars de la même manière. »

Des océans et des lacs existaient en effet sur Mars il y a des milliards d’années, avant que l’atmosphère de la planète ne soit littéralement soufflée par le Soleil. Bien sûr, il convient de garder à l’esprit qu’aussi impitoyable soit l’Atacama, ce n’est toujours pas Mars – qui est inconcevablement plus sec et plus froid. Mais l’espoir demeure. « Nous savons qu’il y a de l’eau gelée dans le sol martien et des recherches récentes suggèrent fortement des chutes de neige nocturnes et d’autres phénomènes d’humidité à proximité de la surface », note le chercheur. « Si la vie a évolué sur Mars, notre recherche suggère qu’elle pourrait être nichée sous la surface. »

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