Selon une déclaration publiée par le Bureau météorologique islandais (OMI), un volcan islandais est entré en éruption ce lundi 18 décembre après des semaines de tremblements de terre ayant secoué la région. L’éruption se produit sur la péninsule de Reykjanes, au sud-ouest du pays, où plus de 4 000 personnes ont déjà été évacuées.
Une éruption attendue
Lundi soir, un volcan dans le sud-ouest de l’Islande est entré en éruption, projetant de la lave et de la fumée sur une vaste zone après des semaines d’activité sismique intense, ont annoncé les autorités météorologiques islandaises.
L’éruption, qui a débuté au nord de Grindavik près de Hagafell, suscite des inquiétudes quant à la possibilité qu’une éruption majeure survienne sur la péninsule de Reykjanes. Le bureau météorologique a noté qu’elle a commencé à quelques kilomètres seulement de la ville de Grindavik, évacuée le mois dernier, avec des fissures dans le sol s’étendant vers le village situé à environ 40 km au sud-ouest de Reykjavik.
Bien que l’aéroport international de Keflavik soit resté ouvert, des retards ont été signalés dans les arrivées et les départs.
Selon Reuters, les images de l’éruption montrent des roches en fusion jaune vif et orange jaillissant de fissures dans le sol, créant un spectacle impressionnant dans le ciel nocturne. Les autorités indiquent que le magma se déplace vers le sud-ouest, en direction de Grindavik.

Plusieurs semaines d’avertissements
Des centaines de tremblements de terre quotidiens avaient commencé à secouer la région dès le mois d’octobre, incitant les scientifiques à penser qu’une éruption était imminente. Plus récemment, entre le 12 et le 15 décembre, 460 tremblements de terre avaient notamment frappé la région. Parmi eux, trente avaient une magnitude supérieure à 1,0, selon l’OMI.
L’éruption attendue provient d’un tunnel magmatique souterrain, ou digue, s’étendant sur environ quinze kilomètres dans la péninsule islandaise de Reykjanes, à une profondeur minimale d’environ 800 mètres sous la surface.
Cartographiée pour la première fois le 11 novembre, cette digue souterraine, qui repose également sur une fissure développée dans la plaque tectonique sous l’Islande, s’est lentement remplie de magma au cours des dernières semaines, provoquant des dizaines de milliers de tremblements de terre qui ont déclenché d’importantes déformations du sol, notamment des dolines et de grandes fissures sur les routes.
Les spécialistes ont initialement pensé que la digue allait entrer en éruption le 10 novembre. Les habitants de Grindavík avaient d’ailleurs été rapidement évacués pour l’occasion. Dans les jours qui ont suivi, les autorités ont commencé à construire des défenses temporaires pour protéger la centrale géothermique voisine de Svartsengin, qui fournit de l’électricité dans tout le pays, ainsi que l’emblématique station touristique Blue Lagoon, situées dans la zone de danger de l’éruption.
