Voici ce qui arrive à un appareil photo installé trop près d’une fusée au décollage

appareil photo NASA
Crédits : Bill Ingalls / NASA

Le photographe de la NASA, Bill Ingalls, n’est pas étranger aux lancements de fusées. Mais ce mardi, il a tout de même été surpris lorsque l’un de ses appareils installé à 400 mètres du pas de tir s’est mis à fondre. Le lancement du Falcon 9 de SpaceX s’est par ailleurs parfaitement déroulé.

L’appareil était un reflex numérique Canon que Bill Ingalls avait placé à environ 402 mètres de l’aire de lancement de SpaceX, le Space Launch Complex 4E situé à la base aérienne de Vandenberg en Californie. L’homme avait en effet placé six appareils à distance pour relater le lancement des satellites jumeaux GRACE-FO de la NASA le mardi 22 mai. Cinq satellites de communications commerciales Iridium Next ont également été placés en orbite par la Falcon 9. L’un des membres du service d’incendie – dépêché sur place à chaque lancement – est alors tombé sur l’un de ces appareils, complètement carbonisé. Le photographe a en revanche, et par chance, pu récupérer ses photos.

C’est la première fois que Bill Ingalls perd l’un de ses appareils de la sorte. Notons que l’homme prend des clichés pour la NASA depuis 1989. Le photographe a tout de même réussi à prendre le lancement en photo :

Photo capturée le 22 mai 2018 depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie.
Crédis : Bill Ingalls/NASA

Avant que son appareil ne prenne feu :

Dernière photo prise par l’appareil. Crédits : Bill Ingalls/NASA

Notons par ailleurs que les satellites de la mission GRACE-FO prendront le relais de ceux de la mission GRACE, qui ont survolé la Terre pour établir une carte mensuelle des changements de volume d’eau de 2002 à 2017. Les deux instruments, chacun de la taille d’une voiture, voleront à 220 km de distance l’un de l’autre. Sous eux, les moindres variations de masse provoqueront alors un changement infime de gravité, modifiant momentanément la distance séparant les deux satellites, mesurée au micron près. En enregistrant ces fluctuations, les chercheurs pourront alors mesurer les variations de masse sur la Terre, que ce soit au-dessus ou en-dessous de la surface.

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