Cette invention que l’on doit à Léonard de Vinci était-elle l’ancêtre de l’hélicoptère ?

Crédits : iStock

Parmi les inventions du célèbre homme d’esprit florentin aux multiples facettes, il y a la vis aérienne, une sorte d’astronef élaboré au XVe siècle. Beaucoup estiment qu’il s’agit de l’ancêtre de l’hélicoptère.

La vis aérienne est un aéronef à hélice à vol vertical dont le plan aurait été dessiné par sur un des carnets de Léonard de Vinci entre 1487 et 1490. Ce concept, qui n’avait jamais été expérimenté à l’époque, reposait sur un principe déjà connu depuis l’Antiquité : la vis d’Archimède destinée à remonter de l’eau. La vis aérienne est le premier dispositif évoquant le vol vertical et cette machine de Leonard de Vinci reposait sur deux théories :

« Si cette vis peut forcer l’eau à se déplacer au contraire de son sens naturel, c’est-à-dire du bas vers le haut, il est probable qu’une vis adaptée puisse se déplacer de la même manière dans cet autre fluide qu’est l’air qui nous environne. »

« La force avec laquelle une chose va contre l’air est égale à celle de l’air contre la chose. »

Léonard de Vinci, qui était à l’époque ingénieur militaire pour le compte du Duc de Milan, Ludovic Sforza, avait imaginé la vis aérienne dans le contexte de ses études scientifiques. Bien que certains pensent qu’il s’agisse là d’une invention à l’origine de l’hélicoptère actuel, cette vision est généralement considérée comme étant utopique.

Léonard de Vinci s’est grandement intéressé à l’air qu’il étudia pour arriver à la conclusion que’à l’inverse de l’eau, celui-ci peut être comprimé sous l’effet d’une force suffisante. Il estima également que si l’air peut être comprimé, il peut aussi avoir une densité matérielle et qu’à partir de cette affirmation, un engin en forme de vis tournant à grande vitesse peut aisément s’élever dans les airs.

Cependant, la vitesse de rotation à atteindre n’a pas été vraiment évaluée, mais était sûrement trop importante pour les moyens de l’époque. L’énergie requise pour actionner cette rotation était une interrogation, tout comme le réel mode opératoire du lancement de la vis bien que l’on suppose l’intervention d’opérateurs humains ou d’une sorte de câble rapidement relâché comme dans le cas d’une toupie.

Bien qu’il n’ait pas vraiment réfléchi à la question de l’énergie nécessaire au lancement de la vis dans les airs, Léonard de Vinci était sûr de son projet :

« Si cet instrument, qui a la forme d’une vis est bien fait, c’est-à-dire fait d’une toile de lin dont les pores sont bouchés avec de l’amidon, et si on le fait tourner rapidement, j’estime que cette vis fera son écrou dans l’air et elle s’élèvera. »

Sources : Université Libre de Bruxelles – Futura Sciences