À l’inverse du cerf ou de l’élan, au brame grave et imposant, le mâle wapiti, l’un des plus grands cervidés au monde, produit un brame au son glacial, aigu et métallique. Un régal (une torture ?) pour les oreilles.
Les cerfs wapiti sont, derrière les élans, les plus grands des cervidés du monde. Leur ramure tombe chaque année au début du printemps, puis repousse en quelques mois. Ils se rassemblent en de vastes groupes, les hardes, bénéficiant ainsi d’une plus grande protection face aux prédateurs. Les cerfs wapiti habitent de préférences les forêts clairsemées de l’Ouest canadien, mais en été, ils se retirent entre mâles dans les montagnes, où la nourriture est abondante et redescendent dans les vallées pour l’hiver. Pendant la période du rut, à l’automne, les mâles lancent alors le brame. Ils préviennent ainsi les femelles, et leurs éventuels rivaux de leur présence.
Le son émis par le wapiti, très aigu et métallique, s’éloigne alors du brame du cerf de nos contrées européennes, grave et imposant. Un cri étrange et glacial qui s’explique par une particularité anatomique étonnante : les cordes vocales, de 3,5 cm de long (contre 1 à 2 cm chez l’homme), permettent aux wapitis d’émettre un son bas ; tandis que la gorge et le palais, en se contractant, permettent de lui donner un ton très tendu et aigu. Autrement dit, pour produire un tel cri, le Wapiti siffle en même temps qu’il rugit d’une voix grave. Une véritable démonstration de force qui peut être entendue à des kilomètres à la ronde. En témoignent ces quelques images. Merveilleuse nature :
Source : S&A