Utiliserons-nous à l’avenir des utérus artificiels pour procréer ?

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Créer des utérus artificiels afin de mener à terme des grossesses complètes ? L’idée fait son chemin et les recherches existent, ce qui donne certaines perspectives qui devraient aboutir dans quelques décennies. Par ailleurs, la gestation hors utérus existe déjà au début et à la fin de la grossesse.

Le concept de gestation artificielle de l’espèce humaine est né en 1931 avec la rédaction de l’ouvrage Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Il est ici question d’ectogenèse, c’est-à-dire la procréation d’un être humain permettant le développement de l’embryon et du fœtus dans un utérus artificiel, assurant les diverses fonctions de l’utérus humain, entre autres la nutrition et l’excrétion.

Malgré les questions que l’utérus artificiel peut poser, le bon côté se situerait au niveau de la fin des naissances prématurées et des fausses couches. Selon Science & Vie « le début et la fin du développement de l’enfant à naître sont déjà maîtrisés dans les centres de recherche et les hôpitaux les plus avancés. »

Les médecins sont capables de maintenir en vie un embryon durant un mois environ alors que lors d’une fécondation in vitro (FIV) classique, l’embryon est cultivé durant cinq jours avant d’être implanté dans l’utérus de la mère. À l’autre bout du processus, les médecins sont également capables de maintenir en vie des bébés sous couveuse nés après seulement vingt-deux semaines de grossesse.

Entre les deux, il est très compliqué de reproduire les propriétés de l’utérus humain, notamment celles du placenta et du liquide amniotique. En effet, nous ne savons pas encore quelles quantités de nutriments, hormones et vitamines doivent être apportées à l’embryon – et à quelle fréquence.

En avril 2017, des chercheurs américains ont dévoilé dans une étude publiée dans la revue Nature Communications leur prototype de système visant à une amélioration de la prise en charge des grands prématurés. Ce système testé sur des agneaux nous rapproche encore légèrement de l’apparition d’un futur utérus humain artificiel.

Sources : Science & Vie – Slate