Un ver marin comme allié de poids pour la médecine régénérative

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L’Arenicola marina, de son nom, aurait les vertus nécessaires pour les greffes, transfusions sanguines et même la réparation des os humains.

La médecine régénérative semble avoir fait un grand pas en avant grâce à l’Arenicola marina, un ver qui parvient à respirer tout autant à marée haute (immergé) qu’à marée basse dans le sable des plages, produisant une molécule capable de transporter le dioxygène. Cette molécule extracellulaire est compatible avec tous les groupes sanguins humains et pourrait transporter 50 fois plus de dioxygène que l’hémoglobine humaine.

« Lors d’une transplantation, l’organe une fois prélevé est soumis à une forte diminution de son apport sanguin (ischémie) qui est à l’origine de lésions et de dysfonctionnements du greffon », explique la société Hemarina spécialisée en biotechnologie qui est basée en Bretagne. « Ces altérations favorisent le rejet aigu et accélèrent l’apparition des lésions responsables du rejet chronique de l’organe transplanté. La solution HEMO2Life® permet, en additif aux solutions de préservation d’organes, d’oxygéner le greffon et donc de considérablement réduire les risques de rejet de la greffe ».

Les chercheurs s’intéressent également au pouvoir de réparation des os de la molécule. Elle peut être intégrée dans des biomatériaux à base de composés similaires à ceux du tissu osseux. Le produit obtenu est implanté chez l’homme et se transforme alors en os. Les essais menés jusqu’à présent avec des cellules-souches mourraient assez rapidement, au bout de quelques semaines. Hemarina développe également des pansements pour diabétiques, ces derniers ayant une cicatrisation lente et difficile, la molécule permettrait d’oxygéner les plaies afin qu’elles puissent guérir plus rapidement.

Source : Techniques-Ingenieur