Un (très) rare type d’orques filmé au Sud du Chili

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Crédits : NOAA Fisheries / capture YouTube

Un type d’orques rare, très rare, vient d’être aperçu dans les eaux glacées du Cap Horn, au sud du Chili. Des échantillons de tissus ont pu être prélevés.

La dernière fois, c’était en 2014. Des spécimens d’orques très rares, (de type D, subantarctiques), avaient été filmés par l’équipage du Bob Barker, un navire de l’ONG Sea Sheperd, en pleine poursuite d’un bateau de braconniers dans les eaux du sud de l’océan Indien. Aujourd’hui, direction le sud du Chili, dans les eaux glacées du cap Horn.

Des échantillons de tissus prélevés

Une équipe de l’Administration nationale américaine de l’océanographie et de l’atmosphère (NOAA) vient en effet d’apercevoir (et de filmer) quelques spécimens depuis leur navire de recherche Australis. Les scientifiques se sont même approchés suffisamment près des orques pour prélever trois échantillons de tissus.

« Nous sommes très enthousiasmés par les analyses génétiques à venir, a déclaré Bob Pitman, écologiste marin du Southwest Fisheries Science Center de la NOAA Fisheries. Les épaulards de type D pourraient être les plus grands animaux non décrits sur la planète ».

Des échantillons ont déjà été prélevés sur quelques spécimens, retrouvés échoués ​​en 1955. Ces tissus avaient été préservés puis analysés en 2013. Il a alors été démontré que le type D était génétiquement distinct des trois autres types d’orques connus, et que ce nouveau groupe avait divergé des deux autres il y a environ 390 000 ans.

Plusieurs types d’orques

Côté physique, les orques du type D présentent un front bulbeux, semblable à celui des globicéphales. Ils ont également une nageoire dorsale plus étroite et pointue, des dents plus petites et des taches blanches plus fines à l’arrière des yeux (voir sur les images). Ces orques privilégient également des eaux plus tumultueuses et particulièrement froides. C’est en grande partie pour cette raison qu’ils sont si difficiles à approcher.

Les orques du type A, de leur côté, sont les plus grands, évoluent en eaux libres et se nourrissent principalement de petites baleines. Les spécimens du type B sont légèrement plus petits, avec un bandeau plus large au niveau des yeux, et se nourrissent principalement de phoques. Enfin, les orques du type C sont les plus petits, avec un bandeau oculaire oblique. Ils se nourrissent principalement de morues, en Antarctique, et présentent une robe de couleur grise.

Les orques subantarctiques n’ont été observées qu’une douzaine de fois à ce jour – d’où l’intérêt de cette nouvelle étude. Trois heures d’observation et quelques tissus à examiner pourront, on l’espère, permettre de mieux cerner cette espèce « légendaire », pour mieux la protéger.

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