Depuis plusieurs années, l’éolien est une des plus importantes sources d’énergie renouvelable, faisant partie intégrante de l’actuelle transition énergétique. Or, certains pays développent plus ou moins rapidement leur capacité de production. Quels sont actuellement les plus grands producteurs ? Comment s’en sortent la France et les autres pays européens ?
Une Europe bien représentée
En janvier 2025, la Chine avait déclaré vouloir franchir un nouveau cap technologique avec le déploiement de turbines offshore de 25 MW, un record pour ce type d’équipement. Pour rappel, les standards atteignent généralement entre 15 à 20 MW. Par le biais de cet important tournant, la Chine désire renforcer sa position de leader incontesté de l’éolien mondial. Comme l’indiquait une publication du média Visual Capitalist le 22 septembre 2025, le pays a produit 521 746 mégawatts (MW) d’énergie éolienne en 2024, soit une augmentation de 18% par rapport à 2023.
La publication en question présente une infographie listant les 15 pays se démarquant en termes de production d’énergie éolienne, un document reprenant les données du dernier rapport de l’Energy Institute, un organisme professionnel agréé du secteur de l’énergie.
Loin derrière la Chine leader, nous retrouvons les États-Unis avec une production de 153 152 MW en 2024, l’Allemagne (72 823 MW), l’Inde (48 163 MW) et le Brésil (32 959 MW), complétant le Top 5. Outre l’Allemagne (3e), l’Europe est très présente dans le Top 15 avec l’Espagne (6e – 31 811 MW), le Royaume-Uni (7e – 30 902 MW), la France (8e – 25 592 MW), la Suède (10e – 17 239 MW), l’Italie (12e – 12 992 MW). Citons également la présence de la Turquie, les Pays-Bas et la Pologne. Hors Europe, le Canada (9e) et l’Australie (11e) sont aussi des acteurs non négligeables du secteur de l’éolien.
Crédits : Visual Capitalist
La Chine, géant incontesté de l’éolien
Avec quasiment 522 000 MW en 2024, la Chine bénéficie d’une production d’énergie éolienne plus de trois fois supérieure à celle des États-Unis et plus de deux fois et demi supérieure à celle de l’ensemble des neuf pays européens les plus influents du secteur. Il faut dire que ce pays a des moyens à hauteur de ses ambitions, notamment atteindre la neutralité carbone en 2060. Comme l’expliquait la revue Futuribles dans une publication du 3 juillet 2025, la Chine devra déployer 10 000 gigawatts de production solaire et éolienne supplémentaires afin d’atteindre son but et ce, tout en poursuivant l’électrification des usages (ex : véhicules électriques).
Outre le déploiement en cours de turbines offshore de 25 MW, la Chine innove régulièrement dans le domaine. En 2022 par exemple, le pays avait annoncé un projet pharaonique dans le désert de Gobi, avec des installations d’une capacité de production d’énergie solaire et éolienne d’environ 450 gigawatts.
Plus récemment, la société chinoise Linyi Yunchuan a réussi les premiers tests de la toute première centrale éolienne de haute altitude du monde. Si pour l’instant, le concept est en théorie capable de produire « seulement » 6 GWh par an, il est possible que de plus imposantes installations de ce type voient le jour dans un avenir plus ou moins proche. Ce projet montre que la Chine désire explorer toutes les pistes possibles en ce qui concerne l’énergie éolienne et plus largement, les différentes sources d’énergie renouvelable.
